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Le consacré africain et la Religion Traditionnelle Africain 
 
 
Chaque personne a une histoire. Celle-ci puise ses racines dans les origines de la personne. Celui qui veut maîtriser son histoire doit donc visiter ses origines. Cette connaissance l’aidera à s’approprier et à assumer son histoire pour mieux s’engager dans l’avenir. 
 
La religion traditionnelle africain est comme patrimoine cultural et religieux dont le consacré africain ne peut pas se passer s’il veut vivre en religieux authentique. Se refuser de reconnaître et de s’approprier ce patrimoine ne lui permet de nourrir son propre engagement pour ne pas se retrouver étranger dans une maison d’autrui. Mais surtout, cette connaissance lui donne aussi d’apporter sa contribution dans le vécu de la vie consacrée. 
 
La connaissance et l’étude des religions traditionnelles africaines s’avère une nécessité parce que les richesses de celles-ci contribueront à l’héritage de la vie consacrée en Afrique. Une inculturation efficace et authentique de la vie consacrée en Afrique est à ce prix. 
 
Quand un jeune Africain devient consacré, religieux ou quand il devient un grand homme d’Etat ou simplement une personne qui a réussi socialement sa vie, ayant assimilé une certaine nouvelle culture, quelque chose change en lui. Qu’est-ce qui change ? Et pourquoi cela change-t-il ? Il y a aussi quelque chose qui ne change pas ? Qu’est-ce ? Et pourquoi il ne change pas ? (vous sentez profiter le bosquet initiatique qui n’a pas flambé d’Oscar Bimwenyi ou les Afriques Indocies d’Achille Mbembe). Il s’agit de l’identification des permanences et des mutations dont il faut rendre compte. Ces interrogations posent fondamentalement la question de l’identité. Et comme nous le savons, l’identité est le lieu du départ de la réalisation de l’individu. 
 
Nous ne posons pas la question de savoir si « ce que l’on apprend vaut mieux que ce que l’on oublie » ou « apprenant ceci, doit-on nécessairement oublier cela » mais nous essayons d’identifier ce qui a changé et de donner les raisons de ce changement. Mais il y a aussi ce qui nous est resté collé à la peau. Quelque chose a changé et quelque chose n’a pas changé. Qu’est-ce qui a changé et pourquoi il a changé ? qu’est-ce qui n’a pas changé et pour n’a-t-il pas changé ? ce sont là des interrogations fondamentales que nous voulons partager avec vous. Mais surtout que devons-nous faire de notre héritage religieux traditionnel ? 
 
Nous nous appliquerons à identifier les mutations (ce qui a changé) et les permanences (ce qui a refusé de changer) et nous essayons d’en rendre compte. Notre identification des unes et des autres n’est pas exhaustive, comme les raisons que nous en donnerons ne sont pas exhaustives non plus. 
 
Une chose est de faire le constat et d’analyser la situation, une autre est de proposer des pistes d’orientation pour l’avenir. Voilà pourquoi nous avançons des petites propositions qui ne sont que des hypothèses de travail. 
 
 
 
 
Baudouin Mubesale, o.m.i 
 
 
 
 
 
0. INTRODUCTION 
 
0.1. PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE 
 
De nombreuses études réalisées en Littérature Africaine ont ms en exergue la place de la musique traditionnelle et moderne dans l’éducation populaire comme matériel didactique efficace à l’enseignement diffuse. 
En effet, il a été observé que la musique joue un rôle important dans la mesure où elle passe comme moyen le plus accessible à toutes les couches sociales. Mais la question que l’on peut se poser, c’est celle de savoir quel type de musique peut éduquer ou comment peut-elle éduquer ? 
 
Considérant la gamme musicale congolaise, la même facture peut-elle être présentée à tous les musiciens congolais ? Or, très récemment, à la veille de la période électorale, BOKETSU 1er a été plébiscité comme le meilleur musicien congolais de la musique congolaise de par les thèmes traités dans la chanson « Pas de complexe ». A ce sujet, le Professeur MUNGALA, A.S, en parlant de BOKETSU 1er a souligné ce qui suit : « Dans une pénétration certaine BOKETSU 1er est en passe de devenir le meilleur musicien congolais qui a su réconcilier la traditionalisme au modernisme […] Ces thèmes sont très actuels et traitent de problèmes réels du monde. « Pas de complexe » en est l’illustration certaine »  
A la lumière de cette réflexion du Professeur MONGALA, il nous est revenu à l’esprit la question de savoir : 
- Quels messages charrie BOKETSU 1er dans « Pas de complexe » ? 
- Comment les pose-t-il ? 
- Quelles sont les ressources poétiques mises en jeu pour cette fin ? 
- Peut-on transposer dans un contexte scolaire le texte cantique de BOKETSU 1er  
- Telles sont les questions auxquelles nous tenterons d’approcher dans le présent travail. 
-  
- HYPOTHESE ET OBJECTIF 
 
En réponse à ces questions, nos réponses provisoires sont : 
 
 
- La chanson « Pas de complexe » de BOKETSU 1er présenterait des ressources littéraires certaines. 
- Elle charrierait des thèmes actuels en rapport avec la société congolaise. 
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET 
 
0.2.1. Choix du sujet 
 
La sensibilisation générale du peuple, tout entier, dans le cadre de ce processus électoral libre, démocratique et indépendante ayant prédominé l’actualité de notre pays a servi de base dans le choix que nous avons pu opérer pour le présent sujet. 
 
0.2.2. Intérêt du sujet 
 
Notre recherche renferme dans sa conception un double intérêt : intérêt scientifique et intérêt pédagogique. 
 
0.2.2.1. Intérêt scientifique 
 
L’intérêt scientifique de notre recherche réside – dans la mesure où – la présente étude nous offre une magnifique opportunité d’une mise en application des connaissances théoriques dont nous avons eu le privilège d’apprendre durant notre cycle de licence, plus particulièrement dans le cours de psycholinguistique. 
 
0.2.2.2. Intérêt pédagogique 
 
Le résultat de cette recherche, estimons-le, bénéficie aussi d’un atout d’avoir une valeur pédagogique dans son application et dans sa justification en matière tant éducative que civique, à laquelle peut aboutir toute lecture pareille sur le plan littéraire, stylistique et sémantique. 
 
Toujours dans la même logique, notre recherche peut aussi faciliter, le cas échéant, l’application des notions théoriques dans l’apprentissage de la musique scolaire dans les classes de 5e et 6e années secondaires, dont presque la totalité des élèves ignorent lequel cours. 
 
0.3. METHODES ET TECHNIQUES 
 
Dans le cadre de ce travail, nous allons utiliser l’analyse structurale et thématique. En effet, l’analyse structurale permettra de décomposer la chanson de BOKETSU 1er en ses diverses parties pour en découvrir davantage les trames structuratrices. Ensuite, l’analyse thématique aidera à dégager les principaux thèmes y contenus. 
 
L’analyse ainsi retenue sera complétée par la technique documentaire et celle de recours au site internet ainsi que celui d’entretien avant d’approcher les techniques internes contenues. 
 
0.4. DELIMITATION DU SUJET 
 
Notre recherche, précisons-le, porte essentiellement sur une lecture de chanson « Pas de complexe », lecture au cours de laquelle nous allons procéder à l’analyse de ladite chanson sur le plan littéraire. 
 
0.5. DIFFICULTES RENCONTREES  
 
En vue de parvenir au terme de notre dissertation, nous nous sommes buté à quelques difficultés dont la principale a été celle liée à l’obtention des données relatives à l’identité complète de l’artiste musicien BOKETSU 1er, compositeur de la « Pas de complexe » en dépit de nos recherches de navigation répétées dans les différents sites internet. Aussi, les faits importants ayant marqué son parcours musical, ne nous ont pas été accessibles par la même voie en dehors de ce dont nous avons bénéficié auprès du chroniqueur musical, le réalisateur de l’émission « Place aux vedettes » à la RTNC/Kisangani. 
En rapport avec les difficultés financières, nous avons visé que ce qui était essentiel à l’ensemble du travail. 
 
0.6. NOTES SUR LE LINGALA 
 
Nous allons brièvement parler de lingala parce que l’artiste musicien BOKETSU 1er a chanté son poème en cette langue. Mais, nous donnerons juste que ce que nous estimons nécessaire pour notre étude. 
 
0.6.1. Cadre géographique du lingala 
 
Le lingala est une langue bantou classée dans la zone C par le sigle C26d et parlée à l’ouest et au nord-ouest du Zaïre (actuel Congo Démocratique) dans une aire comportant aussi bien la ville de Kinshasa et ses environs que dans la Sous-Région (District) de Maïndombe ainsi que dans toute la Région (Province) de l’Equateur à laquelle on ajouterait la partie nord et nord-ouest de la Région du Haut-Haïre (actuelle Province Orientale) . 
 
0.6.2. Système phonologique du lingala  
 
Le système phonologique du lingala comporte deux catégories d’unités : les phonèmes segmentaux et les phonèmes supra-segmentaux. 
 
0.7.2.1. Les phonèmes segmentaux : 
 
a) Les phonèmes vocaliques : le lingala en compte sept comme nous 
l’observons dans le tableau ci-dessous : 
 
Tableau 1.  
LES PHONEMES VOCALIQUES DU LINGALA 
 
Voyelles antérieures. Voyelle centrale Voyelles postérieures Degrés 
[ i ] [ e ] [ ε ] [ a ] [ u ] [ɔ] [ ο ] 1er 2e 3e 4e 
Voyelles étirées Voyelles arrondies 
 
 
 
 
Exemples de quelques paires vocaliques : 
i/a : nini ? (quoi ?) 
nani ? (qui ?) 
ε /a : kɔb εla (être malade) 
kɔbala (épouser, se marier) 
a/ɔ : kɔbala (épouser, se marier) 
kɔbɔla (frapper) 
 
b) Les phonèmes semi-vocaliques : il y a deux phonèmes semi-vocaliques en lingala : [ y ] et [ w ] : 
[ y ] : Yaya (ainé) 
bɔyɔka (écoutez) 
[ w ] : Mawa (pitié) 
wapi ? (où ?) 
c) Les phonèmes consonantiques : le lingala compte 14 unités 
consonantiques comme nous l’observons dans le tableau ci-dessous : 
 
Tableau 3 LES PHONEMES CONSONNANTIQUES DU LINGALA 
 
PA MP BILABIALES LABIODENTALES DENTALES PALATALES VELAIRES 
NASALES M N ŋ  
OCCLUSIVES B P D T G K 
FRICATIVES V F Z S  
LATERALES L  
 
Quelques exemples de réalisation : 
M : Mawa (pitié)  
Mokili (monde) 
N : Nkolo (Eternel) 
Nani ? (qui ?) 
P : Pasi (souffrance) 
T : Tata (père) 
Kotika (laisser) 
L : Bolingo (amour) 
Lilala (une orange) 
Z : Zelo (sable) 
Nzela (chemin, route, sentier). 
 
0.7.2.2. Les prosodèmes :  
 
En lingala, il n’existe pas la quantité vocalique car c’est une langue à sept voyelles . Mais, il y a les tons simples et les tons complexes :  
a) les tons simples : - ton haut ( ΄ ) : lilala (une orage) 
biso (nous) 
- ton bas ( ̀ ) : moto (personne) 
moyekoli (étudiant) 
b) les tons comples : - tons montants ( ˇ ) : mwasi (femme, épouse) 
mwana (enfant) 
- tons descendants ( ^ ) : wana (ce … la) 
bongo (ainsi) 
 
0.7.2.3. Phonologie syntagmatique du lingala  
 
Le lingala atteste cinq combinaisons spéciales des phonèmes consonantiques : NC, NY, CW, NCY, NCW dont quelques exemples ci-dessous : 
NC mp : mpongi (sommeil) 
mb : mboka (village) 
NY my : limemya (respect) 
py : pyololo (siffler) 
CW bw : bwato (pirogue) 
kw : kwanga (chikwange) 
NCY mpy : mpyaka (crise, date critique) 
NCW mbw : mbwa (chien) 
ngw : mongwa (du sel) 
 
0.7.3. Morphologie : Le système des classes nominales du lingala : 
 
Le système des classes nominales du lingala se fonde sur l’examen de trois fonctions qu’assument les préfixes de classes . Ces trois fonctions sont le nombre des classes et la forme de préfixes - les appariements des classes – et le contenu sémantique comme nous l’observons dans le tableau ci- dessous de notre nombre des classes et formes des préfixes du lingala :  
 
Tableau 4 NOMBRE DES CLASSES ET FORMES DES PREFIXES DU LINGALA  
 
CLASSES PS PA PP PV 
1 mo- mo- o- a- 
2 ba- ba- ba- ba- 
3 mo- mo- mo- mo- 
4 mi- mi- mi- mi- 
5 li- li- li- li- 
6 ma- ma- ma- ma- 
7 e- e- e- e- 
8 Bi- Bi- Bi- Bi- 
9 n- e- e- e- 
10 n- i- i- i- 
11 lo- lo- lo- lo- 
14 bo- bo- bo- bo- 
15 ko e- e- 
 
 
Quelques exemples d’appariements des classes : 
 
 
Cl 1/2 : moto / bato (personne) 
mopaya / bapaya (étranger) 
Cl 1a/2 : Өyaya / bayaya (ainé) 
Өndeko / bandeko (frère, sœur) 
Cl 3/4 : moto / mito (tête) 
mosala / misala (travail, besogne) 
Cl 5/6 : likaya / makaya (cigarette) 
likambo / makambo (affaire) 
 
Nous limitons notre description sommaire du lingala à ce niveau et avons espoir que notre souci de faire ce petit rappel va recueillir le sentiment de satisfaction auprès ce qui auront à exploiter notre étude 
 
08. SUBDIVISION DU TRAVAIL 
 
En vue de rendre aisée, la compréhension de notre étude, nous avons jugé bénéfique, pour notre part, d’attribuer à cette dernière l’articulation suivante : 
 
Outre l’introduction ainsi que la conclusion, notre étude s’échelonne sur quatre chapitres comme suit :  
 
- le premier chapitre trait des considérations générales sur l’œuvre musicale de BOKETSU 1er notamment notice biographique, œuvre musicale aux principales productions de l’artiste musicien en passant par le début de sa carrière musicale et influences subies ;  
- le deuxième chapitre aborde l’analyse littéraire et stylistique de la chanson « Pas de complexe » où nous donnerons entre autres les éléments d’analyse littéraire et l’analyse stylistique ; 
- le troisième chapitre, quant à lui, est consacré à l’analyse thématologique des thèmes contenus dans le poème chanté dont nous en énumérerons quelques-uns ; 
- et enfin, le dernier chapitre parlera de la considération didactique du poème chanté «Pas de complexe ». 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES SUR L’ŒUVRE DE BOKETSU 1er  
 
 
I.0. INTRODUCTION 
 
Comme le titre l’indique, ce chapitre se propose à présenter brièvement le musicien congolais, à savoir BOKETSU 1er et son œuvre musicale. Nous décrivons d’abord la biographie de l’auteur, sa production et les influences qu’il a subies. Ensuite, nous situons la place de l’artiste musicien dans la musique congolaise, avant de tirer à jour la contribution de son œuvre musicale.  
I.1. NOTICE BIOGRAPHIQUE 
 
L’auteur compositeur de l’œuvre musicale que nous étudions, comme nous en indique déjà le titre-même, s’appelle BOKETSU 1er. Il est originaire de la Province sœur de l’Equateur. Mais, nous n’en connaissons pas du tout assez, quant à ce qui concerne son enfance, sa jeunesse, en dépit de nos nombreuses tentatives de recherche dans les sites internet . Il a peu étudié, selon le chroniqueur musical de la RTNC/Kisangani, mais c’est quelqu’un qui a su mettre à profit son talent pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Il est marié et père des enfants dont deux jumeaux : « Boketsu mobali ya maman , tata mapasa » (Boketsu, mari de maman , père des jumeaux)  
Tous les sites auxquels nous avons pu accéder, ne nous ont pas permis d’avoir des renseignements suffisants sur la biographie complète de notre auteur musicien. 
 
I.2. ŒUVRE MUSICALE 
 
Pour le moment, la musique congolaise jouit d’un excellent privilège en dehors de nos frontières nationales. Elle apparaît, de ce fait, tel un iceberg dans l’océan à travers le monde, surtout en Europe Occidentale. 
 
D’ailleurs, à l’heure actuelle, un grand nombre de musiciens congolais vivent à l’étranger parmi eux, on compte aussi BOKETSU 1er dont le succès international a retenti vers 1989 grâce à l’enregistrement d’un cd par Crammed Discs et grâce à une tournée européenne . 
 
Ce dernier pratique presque un peu une musicale toute particulière de celles des autres artistes musiciens. Sa particularité réside simplement du fait qu’en suivant son œuvre, il n’y a pas d’hésitation de conclure vite que sa musique est à la fois une sorte de symbiose hétérogène où l’on peut distinguer aisément un peu de modernisme et aussi un peu de folklore.  
 
Un peu de modernisme, parce que l’on a des sons produits par des instruments modernes tels que guitares, synthétiseurs et autres appareils sonores modernes. 
Et aussi un peu de folklore, parce qu’il y a aussi utilisation des instruments sonores traditionnels comme lokolé, tams-tams et autres. Signalons aussi, en passant, que BOKETSU 1er ne s’habille presque pas comme d’autres artistes musiciens congolais tels que KOFFI OLOMIDE et PAPA WEMBA, qui se disputent toujours le trône de meilleurs stars d’habillement. Il a toujours, en lui, un signe de tenue traditionnelle ; par exemple, une peau d’animal comme nous l’observons sur la photo, en annexe.  
 
Voilà, ce qui nous conduit à affirmer qu’il y a du folklore dans la musique de BOKETSU 1er. La musique de cet artiste musicien est donc une musique tropicalisée. 
 
Pourquoi ne pouvons-nous pas être curieux de savoir comment a-t-il pu commencer sa carrière musicale ? 
 
I.2.1. Début de la carrière musicale 
 
L’origine de carrière musicale de BOKETSU 1er remonte dans le groupe « Bana Odéons », créé vers 1971, dans la Commune de Kitambo à Kinshasa et la spécialité n’était que les animations folkloriques dans les lieux de deuils et certains cas de réjouissances : mariage, baptême, réussites, etc. C’est ce groupe qui, quelques années plutard a donné naissance à celui des « Atalaku » autrement groupe des animateurs ou lanceurs des cris dans les grands orchestres tels que EMPIRE BAKUBA, ZAIKO LANGA-LANGA, VIVA LA MUSICA… Et, l’entrée de certains de ces animateurs dans ZAIKO LANGA-LANGA a fini à le convaincre que l’animation folklorique paie mieux. 
 
Alors, cette situation, selon FWAMBA KADIMA, chroniqueur musical, que nous avons consulté, a suscité en lui (Boketsu) l’idée de créer sa propre formation musicale. Cela devint une réalité en 1985, lorsque le monde musical congolais s’était enrichi d’un nouvel orchestre appelé « Orchestre SWEDE-SWEDE » avec lui-même à la tête, en qualité du patron fondateur, jusqu’à ce jour. 
 
I.2.2. Influences subies 
 
Rien ne sort jamais de rien, toute chose vient toujours d’une autre. Le talent d’un artiste aussi ne peut que venir de celui d’un autre dont il s’en est inspiré comme modèle. Tel est le cas de folklore, d’une part, et de progrès technologique moderne avec des instruments sonores modernes, d’autre part. Ce que nous affirme ce passage : « BOKETSU 1er et son orchestre SWEDE-SWEDE puisent toute leur inspiration chez les pionniers de la musique traditionnelle Mongo cas par exemple de sa chanson « Ilolo » où le folklore bat recors.  
 
I.2.3. Caractéristiques de l’œuvre musicale 
 
L’œuvre musicale de BOKETSU 1er revêt des caractéristiques particulières qui font d’ailleurs de lui et son orchestre Swede-Swede un groupe au style traditionnel moderne truffé de teintes urbaines.  
 
L’animation, la vérité voilée et souvent l’énergie dégagée à chaque production publique constituent pour nous quelques-unes de ces caractéristiques. 
 
I.2.4. Thématique musicale 
 
Généralement, tous nos musiciens, dans la plupart de leurs productions, ont comme thème principal : l’amour dont les uns en chantent la déception, la jalousie, la haine, la séparation etc. Alors, BOKETSU 1er aussi n’ont fait pas exception. Lui et son orchestre entretiennent des textes malins sur la corruption, le colonialisme, le sort des enfants des rues  
 
Ensuite, il chante aussi de la religion, secteur qui semble devenir – de nos jours - un moyen pour beaucoup de s’enrichir avec la prolifération des églises partout dans les grandes villes.  
 
I.2.5. Principales productions 
 
Les œuvres musicales de BOKETSU 1er figurent parmi les albums les plus vendus au pays dans toutes les villes comme à l’extérieur. Devant notre insuffisance de pouvoir donner ici l’ensemble de toutes ses chansons, nous vous en donnons juste quelques unes tirées de son album intitulé « BOKETSU 1er le prophète, pas de complexe » :  
a) Innocent mowe 9’ 20’’ où il invite les pasteurs à respecter la parole de Dieu. 
b) Ibodo 7’ 00’’ où il fustige la jalousie dans la tribu mongo. 
c) Pas de complexe, il dénonce ici la mauvaise pratique du pouvoir dans notre pays avec ses conséquences socio-économiques, injustice, chômage, non paiement incessant des fonctionnaires, prolifération des églises de réveil, etc. 
d) July Ilumbe 7’ 27’’ où il chante la beauté d’une fille sous le nom de « Ilumbe », une fille originaire de sa tribu mongo.  
 
1.2.6. Dates et faits principaux : 
 
1971 : début d’animation et danse traditionnelle dans le groupe « bana odéons » dans la commune de Kintambo à Kinshasa. 
1985 : création de l’orchestre Swede-Swede, qui travaille avec des artistes de danses traditionnelles Sundama et Etutana . 
1989 : Premier enregistrement d’un CD par Crammed Discs avec une tournée européenne . 
 
1.2.7. Place de BOKETSU 1er dans la musique congolaise moderne 
 
La place de BOKETSU 1er dans la musique congolaise moderne n’est plus à rechercher. C’est le seul qui ose encore dénoncer des cas des injustices sociales à travers ses chansons comme le faisait feu Lwambo Makiadi alias « Franco ». D’où son appellation de BOKETSU 1er « le Prophète de la paix ». 
 
1.2.8. Quintessence de la chanson « Pas de complexe » 
 
Le poème chanté de BOKETSU 1er s’ouvre par une espèce d’évocation, d’un appel qui s’accompagne d’une sévère mise en garde contre toute provocation du peuple congolais, du peuple africain au risque de s’attirer la colère du Seigneur. 
 
Il interpelle ensuite les politiciens en ces termes : « bino bapolitisien mpo boyoka pasi ne biso oh oh » (v. 3) (vous, les politiciens compatissez à nos souffrances oh). L’artiste musicien ne peut rien, malgré le sentiment de peur qu’il éprouve, finit par dénoncer l’absence de droit humain dans notre pays : « Namboka na biso makambo eye ebele eh ah »(v. 19) .  
 
(Dans notre pays, trop de problèmes) et « Namboka na biso droit ya bato eyebanaka te » (v. 20) (Dans notre pays, il n’y a pas de droits humains) en le comparant à d’autres pays européens : (Na poto baliaka mistiki) (v. 22) (Ici en Europe, on mange en abondance).  
 
 
Cela le pousse à citer les foyers de guerre à l’est du pays pour piller les richesses du sol et sous-sol de notre pays. Voilà pourquoi il interpelle l’homme congolais à connaître ses droits les plus légitimes : « moto yeba vérité na yo ………… yeba droit na yo ……. Mawa mingi. » (v. 36 – 39) (Individu connaît la vérité …… connaît ton droit ….. pitié trop). 
 
Il interpelle tour à tour les musiciens congolais à défendre la population, condamne la prolifération des églises et les pasteurs, déplore le nombre croissant des enfants des rues. Il ne passe pas sous silence le chômage des gradués et licenciés pour lequel il a trop pitié : « Ebele ya balicencié, ebele ya doctorat, ebele ya bagradué, ebele ya diplomé , bazali na mosala te . » (v. 64-65) (Tant de licenciés, tant de docteurs, tant de gradués, tant de diplômés, ils n’ont pas de travail. ).  
 
Malgré le sentiment de pitié qu’il ne cesse de ressentir, il finit par se porter martyr en refusant un enlèvement, mais il accepte de mourir comme Mzee et Lumumba, deux personnalités dont il apprécient la mort « mourir pour l’intérêt majeur du peuple » : « Boboma nga liwa ya Mzee, liwa ya Lumumba nakondima. (…) Pas de complexe. » (v. 78 – 81) (Tuez-moi comme Mzee, comme Lumumba (…) Pas de complexe.) 
 
Ces considérations générales ainsi présentées nous donnent une lumière sur cette œuvre musicale dont nous allons procéder à l’analyse littéraire et stylistique dans les chapitres qui suivent. 
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE II. ANALYSE LITTERAIRE ET STYLISTIQUE DE LA CHANSON <
 
 
2.0. INTRODUCTION 
 
Ce chapitre traite l’analyse littéraire de la chanson « Pas de complexe ». La deuxième partie du chapitre aborde l’aspect stylistique du poème chanté du musicien congolais. 
 
2.1. ANALYSE LITTERAIRE 
 
2.1.1. Définition 
 
A la suite de RIBOT, A., nous définissons l’analyse littéraire comme « … la partie de la critique de l’œuvre littéraire qui traite de l’organisation interne de l’œuvre, de la structuration des unités actantielles et les péripéties qui s’en suivent ainsi que les techniques de lisibilité, par lesquelles l’auteur traduit ses intentions. »  
 
 
2.1.2. Eléments d’analyse littéraire 
 
Roland BARTHES, dans ses analyses critiques, a fait remarquer « Une œuvre littéraire entretien de facettes multiformes. Son analyse est donc plurivoque [….] Toute critique littéraire tient de l’intention de celui qui analyse l’œuvre et c’est à lui de donner une orientation spécifique. » Cette observation étant, nous tiendrons de schéma que donne André RIBOT. 
 
En effet, d’après ce dernier, « Toute analyse littéraire passe par l’approche des éléments ci-après : l’analyse littéraire, topologique,  
tempologique, l’analyse actantielles, titrologique avant d’aborder les techniques de lisibilité »  
 
Nous retiendrons, dans notre analyse, les éléments annotés par André RIBOT et nous nous efforcerons à insérer l’un ou l’autre élément qui intéresse notre analyse. 
 
 
 
2.2. ANALYSE STRUCTURALE 
 
L’ analyse structurale considère l’œuvre littéraire comme une macro-structure dont les ramifications ou micro-structures en sont les diverses articulations du texte avec leurs charges fonctionnelles. 
 
Dans toute recherche scientifique, l’approche structurale reste utile. Car, elle permet d’éclairer le matière à analyser par la saisie de ses différentes parties. Paul RICOEUR reconnaît le formulement de cette analyse en ces termes : « L’analyse structurale est aujourd’hui le détour nécessaire, l’étape de l’objectivité scientifique sur le trajet de la prise du sens sans minimum de compréhension des structures. » En ce qui nous concerne, nous essayerons de baliser les structures de base de la chanson du musicien congolais. 
 
En effet, nous distinguerons d’une part, le texte poétique chanté et d’autre part, les paroles ou les citations actualisées lors de l’actualisation de la chanson. 
 
2.2.1. De l’Organisation 
 
2.2.1.1. Qualification . 
 
De longueur inégale, tout le poème chanté compte quatre-vingt-un (81) versets. Les uns construits selon la technique de Boué, c’est-à-dire constitués de deux ou trois mots , les autres selon la technique de balise, cinq à six mots. Les paroles ou les citations en reviennent avec une fréquence égale à 35. Nous en rendons compte dans le tableau ci-après : 
 
Tableau 5 VERSETS ET PAROLES 
 
N° TEXTE FREQUENCES POURCENTAGES 
01 Versets 81 61,8 D 
02 Paroles 35 26,7 D 
03 Refrain 15 11,5 D 
TOTAL 131 100 D 
 
 
Commentaire : 
Comme nous pouvons le remarquer, le texte chanté de BOKETSU 1er compte trois sortes d’éléments en prose :  
- les versets : 61,8 D 
- les paroles : 26,7 D 
- le refrain : 11,5 D 
 
2.2.1.2. Analyse des strophes 
 
En tenant compte de critère sémantique, nous avons divisé le chant en étude en quatre (4) parties inégales que nous structurons dans le tableau ci-après : 
 
Tableau 6 STRUCTURES DES STROPHES 
 
N° STROPHES VERSETS APPAIRES EFFECTIFS DES VERSETS 
01 I 1 - 13 13 
02 II 14 - 39 26 
03 III 40 - 66 28 
04 IV 67 - 81 14 
T O T A L 81 
 
Commentaire : 
Ce tableau permet de tirer les observations suivantes : 
1. La distribution des versets dans les strophes est inégale. 
2. Les strophes I et II comptent très peu de versets : 13 et 14. 
3. Les strophes III et IV présentent, quant à eux, un nombre très élevé de versets : 26 et 28. 
4. La construction du chant comme nous l’avons signalé plus haut tient compte du principe sémantique : 
 
a) Deux strophes fonctionnent comme les formules d’appas : 
- La strophe I, c’est la strophe d’ouverture. 
- La strophe IV, c’est la strophe de fermeture. 
 
 
 
b) Deux strophes fonctionnent comme les paragraphes d’appuis : 
- La strophe II , strophe d’appui. 
- La strophe III, strophe d’appui. 
 
Cette distribution nous permet de déduire que la chanson de BOKETSU 1er fonctionne selon le principe de constellation, principe selon  
lequel « tout texte comprend généralement trois parties : l’introduction - le développement et la conclusion » . 
 
Ainsi dans notre texte, l’introduction correspond à la strophe d’ouverture, les strophes d’appui toutes les deux au corps ou au développement et la strophe de fermeture à la conclusion. C’est ce que nous représentons dans la figure ci-après : 
 
 
Figure 1 STRUCTURE DES STROPHES 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Où : - SO = Strophe d’Ouverture 
- SF = Strophe de Fermeture 
- SA = Strophe d’Appui 
- SA = Strophe d’Appui 
Dans une optique sémantique, nous convertirons la figure 1 en tableau sémantique ci-après : 
 
Tableau 7 REFLEXES SEMANTIQUES DU POEME CHANTE 
 
N° STROPHES NBRE DE VERSETS REFLEXES SEMANTIQUES 
01 02 03 04 I II III IV 13 26 28 14 Interpellation Dénonciation Description Décision 
 
 
Commentaire :  
De la lecture de ce tableau, nous pouvons tirer les observations suivantes : 
 
1. Sur le plan d’articulation sémantique, le texte cantique obéit à un schéma à quatre étapes ; 
2. . On y peut noter les étapes structurelles de Denise PAULME :  
 
 
 
 
Où I = Interpellation,  
D = Dénonciation ,  
D¢ = Description,  
D ² = Décision 
C = Chant. 
 
En effet, le chant s’ouvre par l’interpellation des politiciens (verset 3) :  
Référent textuel : « Bino ba politisien mpo boyoka pasi na biso » 
Traduction littérale : « Vous les politiciens, tenez à nos souffrances » 
Laquelle interpellation nous laisse croire que BOKETSU 1er s’adresse exclusivement aux politiciens. 
 
La deuxième étape correspond à celle de dénonciation : Le poète musicien dénonce les dessous de la politique telle qu’elle sévit dans notre pays. La dénonciation faite se développe du verset 14 au verset 39 sous forme d’arguments. 
 
La troisième étape décrit en termes de preuves les méfaits de la mégestion du Territoire National par les politiciens. La description observée s’étend du verset 40 au verset 66. 
 
La quatrième étape correspond à celle de la décision. A l’instar des autres martyrs du Congo dont Lumumba et Mzee Kabila, le musicien congolais offre sa vie au sacrifice suprême en décidant de dénoncer les fléaux congolais. Cette dernière partie se développe du verset 67 au verset 81. 
 
Notons que les étapes 3 et 4 correspondent à ce que nous avons appelé les strophes d’appui. Elles servent l’une à un tableau d’arguments et l’autre, à celui de preuves que nous représentons dans ce tableau à double entrée, à titre illustratif :  
 
Tableau 8 ARGUMENTS ET PREUVES 
 
ETAPE DE DENONCIATION ETAPE DE DESCRIPTION 
VERSETS ARGUMENTS VERSETS PREUVES 
17 Pauvreté 45 Prolifération des Eglises : 25/rue. 
19 Conflits 47 Aussi beaucoup de Pasteurs. 
23 Souffrances 48 – 49 Phénomène «enfants sorciers » 
25 - 32 Guerres 54 Phénomène « enfant de la rue » 
36 - 37 Sous-information 56 Exploitation abusive d’enfants 
57 Chômage des Cadres 
 
Commentaire :  
Ce tableau permet de nous réaliser l’idéal poétique de la chanson du musicien congolais : dénoncer et décrier la situation macabre que traversent les congolais, situation due à la mégestion du pays par les politiciens. 
 
Quant aux citations qui accompagnent les deux strophes d’appui, elles obéissent aussi à la même structuration : les citations ou paroles renforcent les allégations avancées dans la chanson. 
Nous noterons entre autres, les citations suivantes :  
Référent textuel : « Salaire (….) ekoma nde ne pasi,  
Tala Nkolo mokili ebebi » 
Traduction littérale : « Le salaire se paie difficilement 
Regarde Seigneur, le monde se détruit… » 
Nous reviendrons sur les citations dans la suite du travail. 
 
 
2.2.2. Analyse topologique 
 
 
Par l’analyse topologique, nous entendons l’analyse onomasiologique qui permet de situer l’action du récit dans un espace géographique donné. 
 
Aussi dans le cadre de notre étude, posons-nous la question de savoir où se passe l’histoire ou l’événement que raconte la chanson ? En d’autres termes, que fait le musicien congolais dans sa chanson « Pas de complexe » ? 
 
 
En réponse à la question sur le topos, nous dirions que l’analyse onomasiologique des indices lexicaux toponymiques nous autorise à situer le récit de ce chant en République Démocratique du Congo.  
 
En effet, le texte laisse entrevoir les noms qui renvoient à notre pays (Liwa ya Lumumba = la mort de Lumumba), à certaines villes (Kuna na Kisangani = Là à Kisangani), et à certaines institutions du pays (ISP ya Mbandaka = ISP de Mbandaka). 
 
En plus de ces indices toponymiques, il se note aussi les indices anthroponymiques. Le tableau ci-dessous en rend bien compte : 
 
 
 
 
 
 
 
Tableau 9 DISTRIBUTION DES REFERENTS ONOMASIOLOGIQUES 
 
TOPONYME NATIONAL DU PAYS TOPONYMES PROVINCIAUX TOPONYMES INSTITUTIONNELS ANTHROPONYMES 
KONGOKINSHASA(verset 41) SHABA(actuellement KATANGA)verset 26HAUTZAÏRE(actuellement PROVINCE ORIENTALE) verset 7EQUATEUR (verset 28)KISANGANI (verset 25)KISASA (verser 59-60) UNIKINI.S.C.I.S.T.A.Université La Belle-VieUniversité ProtestanteUniversité ya LubumbashiUniversité ya Kisangani, Bandundu, Katanga, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Kivu etc.(verset 59 – 69). MZEE (verset 78), allusion faite au feu Président Laurent Désiré KABILA.LUMUMBA. 
 
Commentaire :  
Les référents toponymiques et anthroponymiques repris dans le tableau n° 5 confirment que le texte cantique de BOKETSU 1er se déploie en République Démocratique du Congo que l’auteur appelle « Kongo Kinshasa ». 
 
L’analyse tempologique renvoie à l’étude du temps du récit ou de l’histoire. Il s’agit de savoir le temps pendant lequel se passe ce dont parle le poète-musicien dans sa chanson « Pas de complexe ». 
 
Les événements auxquels fait allusion l’auteur se passent actuellement en cette période des guerres et des troubles de toutes sortes. Le musicien lui-même l’indique en ces termes : 
« Depuis colonisation, ça fait aujourd’hui 123 ans. 23 ans ya souffrances » (Animation, verset 6 – 8)  
 
 
 
 
que nous traduisons par : « Depuis la colonisation, ça fait aujourd’hui 123 ans. 23 ans de souffrances » (Animation, verset 6 – 8). 
 
En effet, les 123 ans rappellent la date de la création par Léopold, roi de Belges, de l’Association Internationale du Congo au mois d’Octobre 1882 et marquent pratiquement d’après le Père François BONTINCK le début de la « reconnaissance de l’A.I.C. comme un Etat Souverain » Les 23 ans auxquelles fait l’allusion le poète-musicien congolais coïncide avec l’année 1982. 
 
 
2.2.3. ANALYSE ACTANTIELLE 
 
 
D’après Jorge PALMA : « Généralement, lorsque nous lisons un récit ou examinons un discours, ce sont les acteurs et les personnages qui nous intéressent le plus »  
 
En effet, dans sa tentative de décrire la signification et en analysant le produit discursif, le linguiste français A.J. GREIMAS arrive « à l’observation de ce qu’il appelle les actants : personnages abstraits assurant la dynamique du discours »  
 
En ce qui concerne la chanson « Pas de complexe », le schéma actantiel se présente de la manière suivante :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Figure 2 LES PERSONNAGES 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le schéma ainsi arrêté appelle la lecture suivante :  
 
1. Le chanteur reste le sujet, le meneur. Il cherche à promouvoir son peuple (objet) selon la voie que Dieu et la population (destinateurs) lui indiquent. 
2. Devant l’opposition des politiciens (opposants), il n’a de salut qu’avec le concours de Dieu (adjuvant). 
3. Le bénéficiaire ou le destinataire de l’action du chanteur demeure sans doute la population, victime de l’oppression. 
4. En dépit des efforts que fournit le chanteur, le politicien se présente en anti-sujet. Il veut le contraire du chanteur. Son objectif principal, c’est l’oppression sociale(anti-objet). 
 
 
5. Dans son action, l’oppresseur bénéficie de l’appui des autres politiciens (anti-adjuvants) qui exploitent eux aussi le peuple congolais. 
6. L’opposition du chanteur ne traîne pas devant l’inconduite du politicien. Ce dernier se tient en opposant. 
 
2.2.4. ANALYSE TITROLOGIQUE 
 
Par l’analyse titrologique, nous entendons l’étude de titre que l’auteur se donne à son texte. 
En effet, d’après les critiques, le titre reste un élément révélateur du message de l’auteur. Par souci de l’économie linguistique et communicationnelle, l’auteur peut condenser dans le titre la quintessence de son discours.  
 
La chanson du poète musicien congolais s’intitule « Pas de complexe » . Avant de traiter le contenu sémantique, interrogeons-nous d’abord sur l’aspect linguistique :  
 
Tc = å [3/ A P S] où 
Tc : Titre de la chanson 
= se compose de 
å : somme de 
3 : trois unités linguistiques 
A : adverbe 
P : préposition 
S : substantif 
 
En effet : 
- L’adverbe « pas » est celui de la négation et traduit le refus. 
- La préposition « de » exprime le rapport de négation au mot « complexe ». 
- « complexe » est un substantif qui renvoie à un comportement psychologique et qui traduit l’état de celui qui souffre, soit d’un souci de supériorité et/ou d’un souci d’infériorité. 
 
Les trois mots mis ensemble interpellent le sens de responsabilité et signifient, d’une façon injonctive, le refus de souffrir de quelque complexe. Mais à qui refuse-t-on ce refus de complexe ?  
 
A cette question, nous dirions que c’est l’auteur qui parle et qui ne voudrait pas souffrir de complexe :  
 
 
« Boboma ngaί liwa ya Mzee Lίwa ya Lumumba 
Nandίmί» (verset 78 – 79) 
Aussi « Pas de complexe » se traduirait par la tranche sémantique selon laquelle  
« Je n’ai peur de personne. 
Tuez – moi à l’instar de Lumumba et de Mzee »  
 
Mais dans une lecture de profondeur, il y a lieu d’extrapoler que le poète-musicien lance un cri de secours à tous les congolais et à tous les africains, afin qu’ils s’assument et qu’ils développent la culture de démocratisation. C’est à cursus que l’on peut expliquer le titre de la chanson de BOKETSU 1er . 
 
2.2.4. TECHNIQUE DE LISIBILITE 
 
Par technique de lisibilité, nous entendons les ressources langagières par lesquelles le poète fait passer son message.  
En effet, la lecture de la chanson donne lieu à plusieurs figures de style ainsi qu’aux techniques de lisibilité qui traduisent mieux la pensée de l’auteur. 
Pour dégager ces techniques de lisibilité de moule unique qui envisage la lecture du texte dans ses directions les plus diverses sans aucune démarcation et secantation des éléments, nous allons progressivement parcourir la chanson « Pas de complexe ». 
 
 
a) Première Strophe 
 
En effet, le poème chanté s’ouvre par l’anaphore qui tombe à point sur les deux premiers vers et met en garde les oppresseurs qui ne cessent à opprimer les opprimés. En plus de l’anaphore qui se manifeste aux derniers vers, se note également la complexion : 
 
V1 Otumoli - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nzambe 
V2 Otumoli - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nzambe 
 
 
Anaphore Complexion  
 
Mais, l’on peut noter aussi les mots en position médiane tels que « peuple » et « olukί » (vous pouvez) et ceux en passe de descendre : 
 
 
 
 
 
 
Que nous insérons dans le diagramme ci-après : 
 
Figure 3 Diagrammes 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le troisième verset s’appuie l’apostrophe cinglant adressé aux politiciens, à qui l’on demande de compatir aux malheurs des autres : 
« Bino bapoliticiens mpe boyoka  
pasi na biso o o o » (V2)  
que nous traduirons par : 
« Vous, les politiciens, compatissez à nos malheurs ».  
Mais, les vers 4 au 10 se caractérisent par le bikolon qui le frappe : tous les vers susmentionnés s’articulent sur deux éléments : 
 
V4 : Verbe Substantif 
V5 : Substantif Verbe 
V6 : Substantif Verbe 
V7 : Substantif Verbe 
V8 : Substantif Verbe 
V9 : Verbe Adverbe interrogatif 
V10 : Substantif Adjectif 
 
Le bikolon observé insiste sur la souffrance de toute l’Afrique Noire. On peut noter le triage que fait l’auteur de noms des pays cités : Angola, Afrique Australe, Brazzaville, Afrique Centrale, Nigeria, Afrique Occidentale. 
 
La forme verbale « balela » qui revient du vers 5 au vers 8 que nous traduirons par « ils pleurent » rend mieux la souffrance des Noirs Opprimés d’Afrique. 
Notons la position complexionnelle du verbe ainsi cité qui montre le niveau très élevé de la souffrance.  
 
Il y a lieu de signaler l’interrogation oratoire du vers 9 « Tosala nίnί ? » que l’on traduit par : « Que devons-nous faire ? » qui exprime l’impuissance de l’opprimé ne sachant plus à quel saint se vouer, surtout l’oppression est énorme « Mokίlί pasi » (V10) que nous rendons par « Quel monde de souffrances ». 
 
Le verset 11 s’appuie sur une antithèse : V11 « Nalίngί naloba kasi naίkobanga nίnί ? » qui signifie « Je veux parler mais, j’ai peur pourquoi ? ». 
Notons que l’antithèse s’appuie sur l’interrogation oratoire. Toutes les deux figures de style attestent comme effet stylistique la psychose de la peur qui domine l’auteur et par ricochet, le peuple impuissant de faire entendre sa voix. 
L’effet de la peur s’accroît jusqu' a créé l’archaïsme dans le langage « … naikobanga » au lieu de « nakobanga » 
 
Il y a lieu de souligner la place du refrain qui revient dix fois dans la première strophe. Mais, c’est un refrain binaire et tropicalisé : le terme « mawa » (pitié) s’alterne au mot paix. La structuration se présente de la manière ci-après :  
 
Figure 4 REPRESENTATION DE REFRAIN BINAIRE ET TROPICALISE. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Toutes les figures de rhétorique signalées montrent les lamentations d’un peuple opprimé et qui aspire à la paix. 
C’est un refrain tropicalisé de deux langues : langue africaine représentée par « mawa », mot lingala et la langue française qui tient par le nom « paix ». 
 
b) Deuxième Strophe 
 
La deuxième strophe s’ouvre par une précaution oratoire « Nalingi naloba naikobanga » (VM), qui exprime l’inquiétude du musicien à dénoncer les injustices et tous les maux qui les accompagnent. 
Les trois premiers versets de la strophe se caractérisent par la répétition de cela : « naikobanga » (V, 3 V qui se traduit , en français, par : « J’ai peur de … » 
Nous noterons la technique d’ailation qui s’en suit. 
« Na mboka na biso - - - - - - - - - -- - - - » 
« Na mboka na biso - - - - - - - - - - - - »  
qui signifie en français : «Dans notre pays - - » pour exprimer son dédain sur un pays dominé par de multiples problèmes et caractérisé par l’absence du respect des droits humains. 
Mais des versets 25 au 29, le musicien congolais recourt à la technique de distencio pour exprimer tout son mépris sur les guerres qui, habituellement ont élu domicile dans les provinces du Shaba (Katanga), Haut-Zaïre (Orientale) et de l’Equateur. Aussi, chante-t-il ? 
« Kuna na Kisangani  
na Shaba 
Haut-Zaïre nyoso 
Equateur »  
que nous traduirons par :  
 
« Là à Kisangani,  
Au Shaba 
En Haut-Zaïre 
En Equateur 
Vous aimez bien les guerres » 
La place d’anachronisme dans les versets 26 et 27 où l’auteur appelle les provinces du Katanga et Orientale de leurs anciennes dénominations. Notons Shaba et Haut-Zaïre. 
 
Nous osons croire que le musicien - congolais tient à ces noms au statu quo observé dans le chef de ces provinces, généralement, berceau des guerres dans notre pays, la République Démocratique du Congo. 
 
 
 
A la suite de la technique de distencio, l’auteur en finit par préciser les raisons de ce mépris à l’aide d’une anaphore qui s’observe aux versets 31 et 32 : 
« Likolo oboma ndeko na yo Likolo na mabele na ye »  
que nous rendons par  
« Pour tuer votre frère 
Pour les richesses de son sol » 
En effet, le mépris de l’auteur trouve sa justification des guerres fratricides qu’entretiennent les congolais eux-mêmes et qui sont la source de massacre des milliers de vies humaines. 
 
Au-delà de ce mépris, l’auteur s’interroge sur les attitudes à prendre afin de se tirer de ce mauvais pas. C’est qui explique l’interrogation oratoire du verset 34 : 
« Nasala nini ? » (que dois-je faire ?) 
En réponse, le musicien BOKETSU nous fixe de son intention intime, c’est le monde de paix. 
Il découle de cette strophe, le profond sentiment de l’auteur à vivre dans un monde qui s’imprègne de la paix et d’amour et où règne la vérité et le respect des droits humains : 
« Tosengi nde la paix 
Moto yeba vérité na yo » (V. 36 - 37) traduction en français : 
« Nous ne demandons que la paix 
Homme, sachez votre vérité » 
 
c) Troisième strophe 
 
La troisième strophe commence au verset 40 et se termine au verset 66. Au verset 45, par le recours à l’hyperbole, le poète-musicien traduit la pauvreté qui frappe la société congolaise et qui est la base de la prolifération de sectes religieux, aussi appelés « églises de réveil » :  
« Balabala moko 25 églises. » (Une rue 25églises) 
 
Aussi par l’anaphore et la complexion, BOKETSU 1er entend insister sur le rôle du musicien au Congo : le pays et le peuple appartiennent également aux musiciens. Ces derniers doivent éduquer :  
« Biso ba musiciens . . . . . . . . . . . . . . . . Kongo ya biso» 
« Biso ba musiciens . . . . . . . . . . . . . . . .Peuple ya boso »  
 
Qu’il faudra traduire par : 
« Nous, les musiciens congolais, le Congo est à nous » 
« Nous, les musiciens congolais, le Peuple congolais est à nous » 
 
d) Quatrième Strophe 
 
La strophe quatrième s’ouvre par la technique de visualisation qui s’observe dans le verset 67 à 68 :  
«Bandeko bakimaki bamboka, ebele totondani na 
Kisasa, binduki partout mpo na koluka intérêt ya bapaya. »  
que nous rendons en français par :  
« Les frères ont fui les village et nous sommes pleins à Kinshasa, partout les armes pour chercher l’intérêt des étrangers ». 
 
On peut noter la technique de distanciation du verset 70 qui traduit la démission du peuple congolais : « Tokima mboka na biso » qui se traduit par : « Nous avons fui notre village ». 
La technique ainsi notée est remarquée par le retrait du verset 70. 
Nous noterons aussi la comparaison anti-métrique des versets 71 et 72.  
« Epai ya baninga bazali na babanque. 
Biso tozali na banque te eh. » qu’il faut traduire par : 
« Chez les autres amis, il y a des banques Chez nous, il n’y en a pas » 
 
Nous signifierons, enfin, l’allusion qu’il se remarque au verset 78 « Boboma nga liwa ya Mzee, liwa ya Lumumba » qui se lit en français : « Réservez –moi la mort de Mzee, la mort de Lumumba (donc allusion faite au feu Président Laurent Désiré KABILA et au feu Premier Premier Ministre, Emery Patrice LUMUMBA). 
 
Hormis les techniques de lisibilité dégagées plus haut, il s’observe bien aussi la technique de balise aux versets 1 et 2 :  
« Otumoli peuple congolais oluki Papa Nzambe 
(Qui provoque le peuple congolais trouve la colère du Dieu le Père.) 
Otumoli peuple Afrika oluki Nkolo Nzambe » 
(Qui provoque le peuple africain trouve la colère du Dieu Tout-Puissant.) 
 
 
 
 
Les deux versets entendent montrer que le peuple africain, en général, et peuple congolais, en particulier, sont des peuples élus ; aussi les provoquer, c’est provoquer aussi le Bon Dieu. 
 
Notons que la technique de balise est celle qui condense le contenu du texte poétique dans vers le plus long  
A l’opposé, nous parlerons de technique de boué qui se limite au niveau du vers le plus court. 
Aussi, lira-t-on : 
- au verset 9 : « Tosali nini ? » ou en français : « Qu’avons-nous fait ? » ou encore au verset 10 : « Mokili pasi » en français « Le monde pénible » :  
Tous les deux versets donnent au poème chanté un caractère interrogatoire devant la misère qui frappe les congolais. Il y a lieu de signifier les versets en dikilon et en isokolon.  
En effet, certains versets ne contiennent que deux mots de même longueur : 
« Tosala nini ? » « Mokili pasi ? » 
 
Le poète-musicien prolonge ce genre de construction dans la chanson. C’est ainsi que l’on observe au verset 23 : « Mokili pasi » « Mawa mingi »  
 
Soulignons également le recours à l’énumération du verset 25 au verset 28 où l’auteur décrit villes et provinces victimes des guerres fratricides. 
Au terme de cette analyse sémantique, nous dirons sur la technique de collage observée dans la chanson de BOKETSU 1er . 
 
En effet, nous avons observé que dans son texte oral, le musicien congolais recourt à la parole ou citation pour compléter le message de son texte.  
Nous avons, pour notre part, que le musicien cite certains mots idéophones. Nous reviendrons sur ce point à la dernière partie de ce chapitre. 
 
2.3. ANALYSE STYLISTIQUE 
 
Le texte de BOKETSU 1er révèle une richesse énorme sur le plan stylistique. Nous en retiendrons seulement quelques aspects :  
 
2.3.1. Commentaire lexical 
 
Dans le poème chanté de BOKETSU 1er , il se dégage plusieurs sortes de mots : 
- les mots vitaux 
- les mots létaux 
En voici quelques-uns repris dans le tableau ci-dessous : 
 
Tableau 7 LEXICAUX IDEOPHORES 
 
N° LEXICAUX VITAUX LEXICAUX LETAUX LEXICAUXTOTAUX 
ITEMS FREQUENCE ITEM FREQUENCE  
1234 PaixVéritéDroitPeuple 10 2 27 - Pasi- Prison- Guerre- Bonduki- Mawa- Soni- Baboma- Liwa- Etumba - Souffrances 5 2 1 28 2 2 2 1 2 15 4 39 8 2 2 2 1 2 
TOTAL 21 TOTAL 27 48 
 
Commentaire :  
La lecture de ce tableau permet de tirer les conclusions suivantes : 
1. Il existe bien assez des termes idéophores vitaux et létaux. 
2. Il s’observe la dominance des termes létaux sur ceux vitaux. 
3. Cette dominance révèle que la société congolaise vit plus dans le mal que dans le bien. 
4. Dans une lecture dynamique, il y a lieu de penser que BOKETSU 1er milite pour une société qu’il faut changer : lutter contre les anti-valeurs pour le triomphe de vraies valeurs. C’est ce que nous lisons dans la coupe-socle ci-après : 
 
Figure 5 LA COUPE-SOCLE DES VALEURS ET ANTI-VALEURS 
DE LA SOCIETE CONGOLAISE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans le commentaire lexical, il y a lieu de faire observer que le musicien congolais tropicalise son texte par le recours incessant aux mots français tels que repris dans le tableau ci-dessous : 
 
Tableau 8 MOTS FRANÇAIS EN COLLAGE 
 
N° VERSET MOTS FRANÇAIS FREQUENCE D 
0102030405060708091011 1-21171724353637393950 PeupleCongolaisFamillePauvreSalairePaixVéritéDroitColonisationSouffrancesMusiciens 63111921113 20,610,43,453,453,45316,93,453,453,4510,4 
TOTAL 29 100 
 
Commentaire :  
1. Le tableau ci-tracé permet de nous rendre compte de l’insertion des mots français dans la chanson de BOKETSU 1er écrite en langue nationale, à savoir le lingala. 
2. Mais, une lecture pragmatique de ces mots réalise que c’est par le souci de véhiculer une idéologie que l’auteur recourt à la technique de tropicalisation. 
3. Cette idéologie reprend le schéma traditionnel de toute œuvre littéraire : dénoncer le mal – apporter la liberté aux opprimés. Le musicien congolais a donc cette mission. 
4. Pour les onze mots retenus par le hasard de tri, la lecture anthropologique serait :  
a) Le musicien congolais chante en nom de la vérité. 
b) Pour apporter le paix au peuple congolais. 
c) Victime de la colonisation, des souffrances de toutes sortes, privé de leur droit comme le salaire et très pauvre comme tout. 
 
Mais, en plus de ces termes tropicalisés, il s’observe dans le texte de BOKETSU 1er , les mots d’emprunt. Nous en relevons certains dans le tableau qui suit : 
Tableau 9 QUELQUES MOTS D’EMPRUNT 
 
 
N° MOTS EMPRUNTES TRADUCTIONS VERSET 
0102030405060708091011 Bapolitisien….Tovotaka…Balicencié…Badoctorat…Badiplomé…Babanque…Ko trahir …Bajournaliste…Bagradué…BanafrikaAfrika Les politiciensNous vous votonsLes licenciésLes doctoratsLes diplômésLes banquesTrahirLes journalistesLes graduésLes citoyens d’AfriqueAfrique 3425464657173665452 
 
 
En plus de ces mots empruntés, il se signale dans « Pas de complexe », quelques mots qui renvoient au pays.  
D’une façon onomasiologique et toponymique, ces toponymes localisent les faits que racontent le musicien congolais dans son texte. 
A ce sujet, il s’observe certes les observations suivantes :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tableau 10 VILLES ET PAYS CITES DANS « PAS DE COMPLEXE » 
 
 
PAYS ET PROVINCES VERSETS VILLES VERSETS 
ANGOLANIGERIASHABAHAUT-ZAÏREEQUATEURKONGO KINSHASA 6826272841 BRAZZAVILLEKISANGANIKISASA 7268 
 
Commentaire : 
 
A interroger l’histoire de notre continent en général, et de notre pays, en particulier, ces pays et villes sont des théâtres du désordre de toutes sortes. Aussi le musicien les cite à titre référentiel. 
 
2.3.2. Commentaire grammatical 
 
La première remarque que l’on peut tirer de l’écriture de BOKETSU 1er, c’est la variété des personnes verbales : 
- tantôt , les verbes sont à la deuxième personne du singulier ou du pluriel : 
« Otumoli . . . . . . . . . . . » (V1) 
« Otumoli . . . . . . . . . . . » (V2) qu’il faut rendre par : « Au cas où vous dérangez . . . » 
- tantôt, les verbes sont à la première personne du pluriel : 
« Tosala nini ? » (V 9) 
« Tosengi nde la paix. . . » (V 39) 
« Biso bato tovotaka bino . . » (V 43)  
que nous traduisons par : « Que devons-nous faire ? »  
« Nous réclamons que la paix » « Nous, qui vous avons votés . » 
- tantôt à la première personne du singulier : « Nalingi naloba kasi naikobanga nini ? » (V. 11) « Naikobanga prison eh » (V. 12) « Nabanda kasa se na bapolitisien » (V. 42)  
qu’il faut traduire par : « Je veux parler mais pourquoi, j’en ai peur ? » « J’ai peur de la prison » « Je commence par les politiciens ». 
Les trois formes personnelles susmentionnées coïncident d’une façon heureuse à l’état psychologique délabré par une forte dépravation des mœurs sociales, politiques et morales. 
En effet, établie d’une façon dialogale, la chanson donne l’impression que l’auteur tantôt, il s’adresse aux étrangers, tantôt aux congolais eux-mêmes (lui-même y compris), tantôt à lui-même. 
La boîte sémiotique du schéma dialogale se présente de la manière suivante : 
 
Figure : 6 SCHEMA DIAGONALE DE LA CHANSON « PAS DE COMPLEXE » 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Où M = Musicien B O K E T S U 1er  
E = Etrangers C = Congolais LM = Musicien lui-même  
= flèche dialogale 
= Interlocuteurs (personnes impliquées) au dialogue.  
Chiffres 1, 2, 3 : Ordre d’implication. 
 
La deuxième remarque qui s’en dégage est celle de l’archaïsme. 
 
En effet, le musicien congolais recourt à des formes du langage quelque peu dépassé et qui ne relève pas de la forme admise.  
 
Il ne s’agit pas là seulement l’influence du substrat linguistique mais, surtout comme nous l’avons souligné plus haut de l’état psychologique d’un homme en état de colère et épris par la psychose de la peur. Les versets ci-après en font foi :  
 
« . . . naikobanga nini ? » (V. 11) « . . . osombi monduki » (V. 30) 
« . . . tokima mboka » (V. ) dont la traduction : « . . . J’ai peur, pourquoi ? » « . . . vous avez acheté le fusil » « . . . nous avons fui le village ». Or les constructions actuelles seraient : « . . . nakobanga » 
« . . . osombi manduki » « . . . tokana mboka ». 
 
Au terme de cette analyse, il nous revient d’approcher les unités thématologiques de cette chanson. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE III. ANALYSE THEMATOLOQUE 
 
3.0. INTRODUCTION 
 
La thématologique est une partie de la lexicologie qui s’occupe de l’étude de thèmes qui reviennent dans un discours. 
 
Le texte de BOKETSU 1er soulève un certain nombre de thèmes qui relèvent de l’actualité de la République Démocratique du Congo. Ces thèmes permettent de nous réaliser l’image socio-politique de notre pays. Ce chapitre entend alors en soulever quelques-uns. 
 
3.1. QUELQUES THEMES CONTENUS DANS LE POEME CHANTE 
 
En effet, la lecture thématologique de « Pas de complexe » se structure sur plusieurs sortes de thèmes dont : 
- Les thèmes à caractère politique. 
- Les thèmes à caractère sociale. 
- Les thèmes à caractère économique. 
- Les thèmes à caractères culturels. 
- Les thèmes à caractères religieux. 
 
3.1.1. Thématologie politique 
 
La chanson de BOKETSU 1er révèle la dépravation des mœurs politiques. Il s’observe que les politiciens ne tiennent plus compte du bien-être du peuple quand bien même que c’est le peuple qui les a élus. Aussi, ne chante-t-il pas ? : 
« Bino bapolitisien mpe boyoka pasi na biso » (V. 3) « Nabanda kaka se na bapolitisien. (V. 42) Biso bato tovotaka bino. » (V. 43) que nous traduisons par : « Vous, les politiciens, tenez compte de nos souffrances » « Je veux d’abord parler des politiciens » « C’est nous qui vous avons votés ». 
 
Ces extraits montrent qu’en dépit de la confiance que le peuple a placé auprès de politiciens, ces derniers ne tiennent pas souvent compte de souffrances pénibles de leurs sujets, leurs électeurs. 
En plus de ce mépris du peuple, le musicien congolais stigmatise les violations des droits humains, la privation de salaires, l’absence de liberté d’expression et de certains droits les plus élémentaires comme soins de santé primaire, scolarisation des enfants à l’âge scolaire. 
 
Aussi, l’auteur note-t-il : «Nalingi naloba kasi naikobanga nini ? 
Kasi naikobanga prison eh » (V. 11 - 12) « Na mboka na biso droit  
ya moto eyebana te. Salaire ya bato, bandeko, ekoma nde pasi. » (V 4 Animation) Qu’il faut traduire par : « Je veux parler mais je ne peux pas pourquoi ? » « J’ai peur de la prison » « Dans notre pays, le droit humain n’est pas reconnu » « Les salaires des fonctionnaires deviennent insolvables ». 
 
 
Ces trois versets parmi tant d’autres accusent l’irresponsabilité des politiciens qui font régner la terreur et privent aux citoyens congolais leurs droits les plus légitimes. 
 
 
Mais, le musicien congolais va beaucoup plus loin : il condamne le politicien d’entretenir le règne de guerres à travers le pays : « Kuna na Kisangani na Shaba na Haut-Zaïre na Equateur Bolingi baguerre. » (V 25 - 29)  
que nous traduisons par : « Vous à Kisangani au Shaba, au Haut-Zaïre, à l’Equateur, vous appréciez bien les guerres ». 
 
 
L’auteur condamne le politicien qui consacre le gros de ressources nationales pour n’acheter que des armes et entretenir des guerres fratricides à cause de richesses de ses sols et sous-sols. Et, il chante : « Osombi mandoki . . . Likolo oboma ndeko na yo Likolo na mabele na ye eh ». (V. 30 – 32). 
 
 
Enfin, le musicien congolais déplore la présence massive des enfants de la rue dénommés les « phaseurs ». Il condamne l’utilisation de ces enfants à des fins politiques : « Makambo ezali kosala pasi. Ba phaseurs bakomi ebele ebele » (V 53 – 54). 
 
Nous pouvons structurer cette thématologie politique de la manière suivante :  
 
 
Figure 7 BOITE SEMIOTIQUE DE LA THEMATOLOGIE POLITIQUE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3.1.2. Thématologie sociale 
 
La chanson « Pas de complexe » permet, en outre, de nous rendre compte de l’image sociale de la République Démocratique du Congo. Le musicien congolais stigmatise d’abord les souffrances qui s’abattent sur le peuple congolais à travers les vers suivants : « Mawa trop peuple congolais ; Mawa Depuis colonisation . . . » (V 6 – 7 , Animation) 
Que nous traduisons par : « Quelle pitié pour le peuple Congolais, . . . 23 ans de Souffrances. » (V 45). 
 
La misère qui frappe le CONGO d’après le poète musicien est à la base de prolifération des sectes religieux. Nous pouvons les compter vingt-cinq (25) par avenue / rue : « Balabala moko 25 églises » qui se traduit par : « Par rue/avenue 25 églises » (V 45) 
Le musicien met en marge le phénomène « Enfants Sorciers » qu’entretiennent les pasteurs de ces églises en mal de positionnent social. La misère de la République Démocratique du Congo reste également à la base du phénomène de l’exode rural, ressenti le plus dans les grandes villes du pays.  
Les villages sont, en effet, dépeuplés. Tout le monde veut à tout prix habiter Kinshasa : « Bandeko bakimaki bamboka Ebele totondami na Kisasa . . .(V 67 – 67) dont la traduction est : « Les frères ont fui les villages et nous sommes, tous, pleins à Kinshasa ». 
En outre, sur le plan social, le musicien-congolais observe amèrement l’insécurité sociale : les tueries et les enlèvements : « Natangi kombo ya moto te Naboi botindela ngai basoda Mpo baboma ngai . . . » (V 74 – 79) et dont la traduction se présente comme suit : « Je ne cite personne. Je ne refuse la présence des soldats. Pour me tuer » 
Comme nous l’observons la chanson de BOKETSU 1er retient aussi les thèmes relatifs aux dépravations des mœurs sociales :  
 
Figure 8 BOITE SEMIOTIQUE DE THEMATOLOGIE SOCIALE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3.1.3. Thematologie économique 
La chanson « Pas de complexe » n’épargne aucun aspect de la vie sociale de la République Démocratique du Congo. 
En effet, B O K E T S U 1er constate que : 
- En dépit d’énormes richesses du sous-sol de ce grand pays : diamant, cuivre, cobalt etc …, le peuple congolais souffre : « Toza na diamant, cuivre, . . . (. . .) Nzambe apesa biso bomengo Mpo na nini souffrance. » (V. 10 – 14 Animation)  
dont la traduction : « Nous avons tout : diamant, cuivre (. . .) Dieu nous a garanti le bonheur. Pourquoi la souffrance ? » 
- La République Démocratique du Congo ne dispose pas de banques comme dans les autres pays du monde : « Epai ya baninga bazali na babanque Biso tozali na banque te eh. » (V. 71 - 72)  
dont la traduction : « Chez les autres , il existe des banques. Pourquoi n’en avons-nous pas eh » 
 
Figure 9 BOITE SEMIOTIQUE DE THEMATOLOGIE ECONOMIQUE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3.1.4 Thématologie culturelle 
 
Sur le plan culturel, B O K E T S U 1er se réalise l’inefficacité de système d’enseignement universitaire en République Démocratique du Congo. Il observe que les Institutions Supérieures et Universitaires ne forment pas de cadres capables d’assurer le décollage de leur pays.  
 
D’abord , il constate qu’en fonction des besoins du pays, toutes les Institutions utiles sont installées en République Démocratique du Congo. Il en cite : « Unikin, I.S.C., I.S.T.A., Université La Belle-Vie, Université Protestante ( . . .) Katanga, Kasaï Occidental . . . » (V 59 – 65). Mais, il en arrive à observer beaucoup de cadres universitaires sont en chômage : 
« Ebele ya ba licencié, ebele ya doctorat, ebele ya bagradué . . . bazali na mosala te. » (V. 64 – 65)  
 
dont la traduction est : « Beaucoup de licenciés, de docteurs, de graduéss et de diplômés ans emploi . » La boîte sémiotique se présente donc de la manière suivante : 
 
 
Figure 10 : BOITE SEMIOTIQUE DE THEMATOLOGIE CULTURELLE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A l’épiphanie de sa cogitation musicale, il s’observe que BOKETSU 1er comme beaucoup d’autres artistes musiciens ou littérateurs se démarque de la chose politique pour dénoncer les injustices et tous les maux que les politiciens congolais font régner dans le pays. 
 
La chanson de BOKETSU 1er se termine par une sorte de testament. Il est déterminé à ne pas trahir son peuple et il en accepte la mort (de quelle mort ?), de la celle à l’instar des Héros Emery Patrice LUMUMBA et Laurent Désiré KABILA. 
 
Car, comme l’a bien souligné le Premier Héros Congolais : « On a fait tout pour m’intimider mais, je savais que dans tous les pays du monde, la liberté est un idéal pour lequel les hommes ont toujours su sacrifier leur vie »  
 
 
C’est pourquoi le poète musicien chantera : « BOKETSU 1er , boboma ngai Mpo na peuple Nakoki kotrahir peuple Na nga te eh » (V 34 – 35)  
que nous traduisons de la manière suivante : « Il faut me tuer, BOKETSU 1er Pour mon peuple. Je ne trahirai jamais Mon peuple ». 
 
Conclusion partielle  
 
L ‘analyse de ces quelques thèmes nous conduit alors à parler de considération pédagogique relative à l’enseignement de ce poème chanté de BOKETSU 1er « Pas de complexe ». 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE IV CONSIDERATION DIDACTIQUE 
 
 
4.0. INTRODUCTION 
 
 
Une chanson est en soi une œuvre littéraire, à part entière. Autant que l’on peut tirer d’un roman, d’un essai, d’une pièce de théâtre, un extrait pour besoin d’enseignement, une chanson aussi ou un passage d’une chanson peut également constituer un élément didactique dans l’enseignement d’un sujet ou d’un thème tiré de celle-ci ou simplement de l’enseignement de la chanson toute entière. 
 
Mais, il est certes nécessaire, pour y parvenir, de recourir aux méthodes et procédés d’enseignement en matière de l’apprentissage d’une langue de sorte que l’analyse d’une chanson par tout éducateur attitré contribue à une connaissance facile et aisée de ladite langue. 
 
4.1. PROBLEMATIQUE DE CET ENSEIGNEMENT 
 
Enseigner une chanson ou un sujet ou encore un de ses thèmes est vraiment préférable, dans la mesure où, il peut faciliter, aux enseignés, la compréhension de quelques réalités propres à notre pays, la RDC, ou à notre continent Afrique conformément aux écrits de certains auteurs africains ou étrangers.  
 
Cependant sur terrain, cet enseignement n’est pas dispensé suite au contexte de travail qui diffère d’une école à l’autre et d’un milieu à l’autre, quant à ce qui concerne les moyens didactiques d’enseignent (auditifs – cassettes ; visuels : T.V., Vidéo ) Où l’on peut trouver ce dont on a besoin. 
 
4.2. OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT 
 
Les objectifs de l’enseignement d’une chanson demeurent entre autres : 
- susciter le goût de chanter à l’enfant ou à l’élève ; 
- le doter des moyens linguistiques (mots, phrases) corrects pour parler ; 
- l’aider à bien comprendre et bien appliquer le contenu d’une chanson ;  
- lui faire connaître la valeur de la sagesse et de la prudence. 
 
 
 
 
Dans le cadre précis de cette étude, cet enseignement permettra de :  
- cultiver le goût musical  
- susciter l’amour patriotique  
- servir à l’enseignement civique et politique 
- faire connaître le musicien congolais 
 
4.3. PROGRAMMATION DE LA MATIERE 
 
Faut-il nous rappeler, en passant, que tout état moderne ne veut jamais avoir en son sein des individus qui ne servent à rien dans la société. Tout le monde doit faire quelque chose pour soutenir l’action de l’état.  
 
C’est pour cette raison que l’ enseignement ou l’éducation doit viser à la formation intégrale de l’homme (entendu ici enfant ou élève), lequel homme est appelé - selon la finalité de ses études – à communiquer avec la société dans laquelle il travaillera.  
 
Les chansons contenant des mots, des phrases voire des citations ou proverbes les plus usuels dans notre milieu de vie et dans notre littérature africaine orale, dite « la tradition orale », il est utile que l’enseignement de chanson soit inséré dans nos prévisions d’enseignement à travers toutes les écoles. De cette manière, nous allons bien transmettre nos connaissances ancestrales à notre jeunesse, la bibliothèque culturelle demain. 
 
Il importe de préciser signaler la programmation dont question ici n’engage que la chanson de l’artiste musicien-congolais BOKETSU 1er . 
 
Néanmoins, les chansons avec des mots, des phrases voire des citations ou proverbes les plus usuels dans notre milieu de vie et notre littérature africaine orale, dite « la tradition orale » restent au tant très utiles de sorte que leur enseignement puisse être inséré dans nos prévisions d’enseignement dans de différentes écoles. 
 
De cette manière, nous réussirons à bien transmettre la richesse culturelle de nos différentes coutumes à notre jeunesse, avenir de futur ou encore la pépinière bibliothécaire de demain. 
 
 
Là, nous sommes tenté de nous poser la question suivante : qu’est-ce qu’il faut concrètement enseigner si nous prenons pour exemples les classes terminales du cycle secondaire ?  
Pour tenter de répondre à cette préoccupation, nous essayons de présenter les éléments de réponse dans le tableau ci-après : 
 
Tableau 11 PROGRAMMATION DES MATIERES 
 
N° CLASSES M A T I E R E S OBSERVATIONS 
01 Ve Péda La musique congolaise - 
02 Ve Sociale Les valeurs sociales congolaises - 
03 Ve L’Esthétique dans la musique congolaise Toutes sections normales 
04 Ve Littéraire La poétique : Figures de style - 
05 Ve Devoirs d’un citoyen congolais Toutes sections Confondues 
06 VIe Littéraire Analyse littéraire - - 
Philosophie africaine  
07 VIe Péda Rôle de l’enseignement  
Analyse thématique  
08 VIe Histoire du Congo (Rébellion 2000) Toutes sections 
Bonne gouvernance  
 
 
Commentaire : 
 
La lecture de ce tableau donne notre proposition pour ce qui concerne la programmation des chansons de musique congolaise : la musique congolaise figure dans les matières de la Ve péda, tandis qu’en Ve sociale, ce sont les valeurs sociales qu’il faut donner.  
L’esthétique dans la musique congolaise pour le niveau de Ve (toutes section) auxquelles il faut ajouter la poétique : figures de style pour la Ve littéraire avec aussi des devoirs d’un citoyen alors qu’en VIe littéraire , c’est l’analyse littéraire et la philosophie africaine qui sont prévues. 
 
 
 
Alors dans le niveau de VIe : Histoire du Congo (à partir de 2000) et la bonne gouvernance pour toutes sections. Et l’étude du rôle de l’enseignement avec analyse thématique doivent figurer dans le niveau de Sixième Péda et , en VIe Littéraire, que soient prévues l’analyse littéraire avec la philosophie africaine. 
 
4.4. CLASSES AUTONOMES 
 
Les classes autonomes pour l’enseignement de chanson peuvent être celles du secondaire 
Dans la mesure ces enfants ou élèves ont certaine maturité pouvant leur permettre de mieux saisir le contenu du message que renferme une chanson. 
 
4.5. CLASSES D’ACCUIEIL  
 
De manière générale, attendu que les chansons chantées en lingala, swahili, kikongo, ciluba ou simplement une de nos langues bantous congolaises renferment nos valeurs culturelles si variées, nous estimons que les chansons revêtant plus des richesses littéraires dans la littérature africaine soient enseignées dans tous les degrés d’étude de chaque section , du cycle primaire au cycle secondaire.  
 
N’est-ce pas là, pour notre part, un moyen d’assurer le cordon qui nous lie à jamais à nos ancêtres ? Un moyen par lequel, nous relayons nos valeurs culturelles à notre jeunesse au lieu de laisser réciter inlassablement les chansons étrangères dont ils ne comprennent pas bien le contenu et n’apprennent même pas la langue à l’école. 
 
4.6. BRANCHES AUTONOMES 
 
Il s’agit plus précisément d’une matière ou des matières acceptées par le Programme National : La Musique.  
 
4.7. BRANCHES D’ACCUIEIL 
 
Même que nous exprimons un avis favorable en vue d’enseigner plus nos chansons congolaises pour valoriser nos valeurs culturelles congolaises à travers l’enseignement de français, cela n’empêcherait pas aussi à ce que notre souci soit également relayé par d’autres enseignants dans leurs cours spécifiques tels que le civisme(en faisant allusion à la morale africaine, dans nos différentes tribus congolaises), la religion(la religion bantoue), la philosophie.  
 
Bref, le souci de la valorisation de valeurs culturelles congolaises et africaines, qui nous anime en tant qu’enseignant de français, doit également animer d’autres collègues enseignants de matières autres que le français.  
L’enseignement est un domaine où n’existe ni la primauté ni la prédominance d’une matière sur les autres, mais plutôt un domaine où les matières d’enseignement se complètent les unes les autres en vue de parvenir à un résultat digne et fiable dans la société. Le tableau qui suit nous en présente quelques unes pour les classes de Ve et VIe années : 
 
Tableau 12 TABLEAU SYNOPTIQUE DES BRANCHES  
 
N° CLASSE SECTIONS BRANCHES 
01 5es années - Pédagogie- Littéraire- Sociale - Littérature négro-africaine- Littérature congolaise- Langues nationales- Education civique- Esthétique- Français 
02 6es années - Philosophie- Pédagogie- Littéraire - Philosophie- Littérature congolaise- Littérature étrangère- Education civique- Français 
 
Commentaires :  
Dans notre pays, République Démocratique du Congo, le français ne figure point dans le parler de nos ancêtres. C’est une langue étrangère, mais quelque peu, une langue maternelle pour un nombre si insignifiant des congolais. Pour cela, en vue de mieux faire connaître les notions culturelles contenues dans nos chansons, nous devons d’abord les enseigner aux enfants en nos propres langues, langues congolaises. C’est à dire à langue à laquelle cette chanson est produite. Il faut opérer un bon choix, en d’autres mots : retenir la chanson chantée dans langue connue par les enfants et dont l’interprétation littéraire ne doit pas créer trop de confusion tant de la part du professeur que de celle des enfants, surtout s’il s’agit aussi de ceux du primaire. 
 
Voilà pourquoi, tout enseignant de l’école primaire que secondaire est appelé à se référer du programme national dont l’existence constitue un des principaux critères dans le domaine de l’enseignement dans un Etat. C’est le document qui lui fournira le contenu des matières possibles prévues pour être dispensées au niveau d’étude correspondant à la classe où il enseigne.  
 
 
C’est à la lumière de ce document qu’il va orienter l’exploitation des textes dont les thèmes seront regroupés selon leur importance. 
 
Le but ultime étant d’avoir des citoyens utiles dans notre pays, nous devons, par l’enseignement de thèmes tirés de nos chansons congolaises, avoir la ferme conviction de former des jeunes congolaises et congolais, sages et intelligents, capables d’une réflexion et d’une critique saines et édifiantes. 
Ainsi, nous aurons eu le mérite qui nous conviendrait, même que la société ne cesse d’être si intransigeante à l’endroit de l’enseignant, surtout dans notre pays. 
 
4.8. MATERIEL DIDACTIQUE 
 
Dans l’enseignement de chanson, nous pouvons nous efforcer à nous procurer au préalable des éléments sonores ou audio-visuels contenant le texte uniquement ou à la fois texte avec images de chanson faisant objet de notre enseignement comme le tableau suivant nous l’illustre : 
 
Tableau QUELQUES MATERIELS DIDACTIQUES 
 
N° CLASSES BRANCHES MATERIELS DIDACTIQUES 
01 Ve La musique congolaise - appareil radio-cassette, vidéo, cassette 
L’art oratoire dans musique congolaise. - tableaux artistiques congolais en tissus, en cuivre ou en bois, etc. 
02 VIe La philosophie africaineà travers musique congolaise - une cassette chantée en langue bantou 
Les grandes figures de la musique congolaise - télévision, revues, journaux, bandes ou cassettes enregistrés, monuments. 
 
Commentaire :  
 
Au vue de ce que nous présentons comme matériel didactique, il y a lieu de sauter et conclure rapidement que l’enseignement d’une chanson congolaise exige trop de préalable et sent un peu plus de l’opulence.  
 
Mais, la créativité de l’enseignement peut résoudre beaucoup, parce qu’il nous arrive souvent aussi certaines notions avec des moyens pédagogiques à notre portée.  
 
Ce qui incombe n’est pas tout cet ensemblage, mais c’ est le but pédagogique que l’on s’est assigné qui demeure essentiel. 
 
4.9. FICHES DE PREPARATION 
 
 
4.9.1. FICHE 1 
 
BRANCHE : FRANÇAIS Date : 
S/BRANCHE : APPROCHE THEMATIQUE Ecole : 
SUJET : EXERCICE DU POUVOR Classes : 5e et 6e L. et S.  
Référence : CHANSON DE BOKETSU 1er Heures : 4e et 5e 
 
 
Matériel didactique : - Chanson de Boketsu 1er  
- Réalités socio-économiques des élèves avec le phénomène « prime ». 
 
Objectif opérationnel : Au terme de cette leçon, l’élève qui aura bien suivi les explications doit être capable de distinguer un meilleur exercice de pouvoir qui s’occupe du bien-être de l’homme sans distinction aucune. 
 
Méthodes et procédés Matières à enseigner & Eventuelles réponses des élèves 
I. INTRODUCTION 
1. REVISION· Contrôle et correction rapide de la tâche imposée aux élèves :- Qui est le chef de la famille ?· Révision proprement dite :- Tous les papa se comportent-ils de la même façon dans leurs familles respectives ?· Motivation et annonce du sujet : - Tous les membres de famille respectent le papa, pourquoi ?- Alors, lorsqu’on a de l’autorité sur les gens, c’est à dire qu’on exerce un pouvoir sur eux. INSCRIPTION DU SUJET DANS LESJOURNAUX DE CLASSE DES ELEVES. - C’est le papa, qui est le chef de la famille.- Non, ils ne se comportent pas tous de la même façon.- Parce qu’il est leur responsable, il a de l’autorité sur eux.Français APPROCHE THEMATIQUE EXERCICE DU POUVOIR 
II. DEVELOPPEMENT 
ANALYSEQuelques questions de précision- Que comprenez-vous par « un pouvoir » ?- En dehors de la famille, citez autres institutions que vous connaissez où l’homme peut avoir du pouvoir sur les autres ? - Comment peut-on reconnaître qu’un tel responsable exerce bien son pouvoir- sur les autres ?2. Quelques questions de précision sur les institutions de l’Etat.- En regardant autour de vous à la cité ou au quartier, que pouvez-vous dire de l’exercice de pouvoir dans les services de l'Etat, en général ?- Pouvez-vous illustrer votre position par des exemples frappant ?- Quelle conséquence que cela provoque encore dans des familles ? - Un pouvoir est le fait d’avoir une influence sur quelqu’un, lui intimer un ordre à exécuter.- On peut citer, par exemple, le groupe, le cercle socio-culturel des jeunes, le quartier, la commune, la ville, le territoire et la province.On peut le reconnaître à travers ses actes et il se soucie constamment des autres.- Ceux qui exercent le pouvoir ne s’intéressent presque pas aux autres fonctionnaires, à la population.- Absence d’une bonne politique salariale dans tous les services de l’Etat, les taxes ou autres frais que ces services perçoivent auprès des tiers ne sont jamais versés régulièrement et à l’entièreté aux caisses de l’Etat, les routes et les lieux publiques ne sont plus entretenus comme il faut, manque des produits médicaux dans des hôpitaux. - Existence de cas des enfants abandonnés, des fœtus jetés, etc. 
 
QUESTION DE SYNTHES1. Question de synthèse- Quel sens pouvez-vous donner correctement à cette expression « exercice du pouvoir » ?Quels sont les exemples de mauvais exercice du pouvoir que nous voyons dans notre ville de Kisangani ? - Quel remède pouvez-vous proposer pour fin à tout ceci ? - C’est le fait d’avoir de l’autorité sur un groupe des personnes, sur un service étatique ou privé, sur une entité administrative à tous les niveaux local, communal, urbain, district, provincial ou national- Persistance de phénomène « prime »- conséquence directe : beaucoup d’enfants ne n’étudient pas.- les infrastructures publiques complètement dévastés, ruinés.- Plus de routes, communication difficile- Violences policières, vol et viol de petites filles, etc.- la corruption et l’arbitraire règnent en maître dans le cœur de certains responsables du pays.- que l’exercice du pouvoir à n’importe quel niveau ne soit confié à quiconque. Il faut tenir surtout compte de compétence et surtout de l’éthique de la personne qu’on veut lui confier la responsabilité. Cela doit être le résultat d’un mérite professionnel et non simple question de sentiment ou de préférence en faveur au plus offrant. 
2. Reconstitution du sujet traité Exercice de pouvoirIl y a des gens qui se précipitent à assumer de responsabilités pour lesquelles ils ne possèdentPas de qualités requises. Non seulement, qu’ils travailleront très mal, mais ils s’intéressent à priori à la gestion financière pour satisfaire leurs appétits gloutons et négligent d’autres activités importantes pour l’intérêt de la communauté.  
3. Tableau synoptique 
EXPLOITATION THEMATIQUE DEFINITION EXEMPLES DE MAUVAIS EXERCICE DU POUVOIR 
« exercice du pouvoir » C’est le fait d’avoir de responsabilité , de l’autorité sur un groupe de personnes, soit une entreprise ou société publique ou privée, soit dans un service public de l’Etat ou encore dans une entitéLocale, communale, urbaine, territoriale, district, provinciale ou nationale, etc. Nouveau terme de bon exercice de pouvoir, c’est la bonne gouvernance c’est à dire le pouvoir où l’on privilégie tout d’abord l’intérêt du peuple, de tout le monde. - détournement des richesses de l’Etat.- Manque des routes.- violations flagrantes des droits de l’homme- pas de salaires.- pas d’emploi- beaucoup de chômeurs diplômés.  
 
Chanson de BOKETSU 1er 
APPLICATION EN CLASSE :Les élèves, en silence, reconstituent le thème étudié par écrit dans leurs cahiers.TACHE A DOMICILE :A l’aide de recherche personnelle, donnons chacun un cas de mauvais exercice du pouvoir connu dans notre milieu (famille, avenue, quartier, commune ou à Kisangani.AUTOCRITIQUE : 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4.9.2. FICHE 2. 
 
BRANCHE : EDUCATION CIVIQUE Date : 
SUJET : UN POLITICIEN, qui est-ce ? (débat) Ecole : 
Référence : Pas de complexe, Chanson de Boketsu 1er Classes : 5e Litt. et 6e Sc. 
Matériel didactique : - Chanson de Boketsu 1er Heures : 2e et 1e  
- Propres réalités socio-économiques des élèves eux-même 
- et de leur Environnement. 
 
METHODES ET PROCEDES MATIERES A ENSEIGNER & EVENTUELLES REPONSES DES ELEVES 
I. INTRODUCTION 
1. REVISION- Contrôle et correction rapide de la tâche imposée aux élèvesLe papa est le chef de famille, est-ce que tous les papas se comportent-ils de la même façon envers leurs enfants ?- Révision proprement dite - Quelle différente, faites-vous entre les enfants d’un papa sérieux et responsable et les enfants d’autre papas qui ne l’est pas ?- Motivation et annonce du sujet- Voyons un peu ce qui se passe autour de nous, pouvez-vous dire nous vivons bien au Congo ?- Pour l’heure, notre gouvernement est formé que des composantes politiques à tous les niveaux, comment appelle-t-on alors leurs animateurs ?INSCRIPTION DU SUJET AU T.N. ENSUITE DANS LE J.C. DES ELEVES. - Non, tous les papas ne se comportent pas de la même façon envers leurs enfants.- Les enfants de papa sérieux et responsable sont comme lui, ils vont à l’école tandis que les autres, tel père tels fils, ne vont pas à l’école, quittent même le toit familial pour vivre à la merci de la nature, enfant de la rue.- Non, nous ne vivons pas bien.- On les appelle des politiciens.EDUCATION CIVIQUE :Sujet : UN POLITICIEN, qu’est-ce ? 
 
II. DEVELOPPEMENT 
1. ANALYSE- Selon vous, qui est un politicien ?- Est-ce que tout le monde peut faire la politique ? pourquoi ?- Pouvez-vous citer quelques politiciens que vous connaissez ? - C’est une personne qui fait de la politique, quelqu’un soutenant une opinion quelconque peut avoir ou a le pouvoir de diriger un groupe de personnes.- Non, tout le monde ne peut pas faire la politique. - Parce que la politique est un don, art dont tout le monde n’en a pas la même capacité.- Par exemples , le président et tous ses vices. 
 
 
- Tout parti politique possède un idéal, pour cela, un politicien c’est quelqu’un qui doit amener les gens vers ce idéal. A ce niveau, il est leader. Quel est le rôle principal d’un politicien ?- Comptez-vous beaucoup d’exemples qui peuvent justifier ce que vous dites ?- Pouvez énumérer quelques cas qui prouvent Que le politicien congolais n’a pas le souci de son compatriote congolais ? 2. SYNTHESEComment peut-on reconnaître un politicien ?Mais, la réalité de politicien que nous vivons dans notre pays, notre ville, vous satisfait-elle ? Et pourquoi ? a.Un politicien a pour rôle de se soucier en premier lieu du bien-être de l’homme, de son épanouissement et son progrès.a. Non, il n’y en a pas tellement.b. Par exemples : Existence de phénomène « prime » dans l’enseignement primaire et secondaire.Croissance du nombre des enfants de la rue ou « shegue ».Détournement des biens meubles et immeubles de l’Etat congolais.Non paiement des fonctionnaires et agents de l’Etat.Délabrement total des infrastructures routièresA travers le pays.Taux de chômage excessif.- On peut le reconnaître à travers ses actes qui doivent toujours avoir au centre, le bonheur de citoyen, de l’homme.- Non, ce n’est pas satisfaisant du tout.- Oui, c’est satisfaisant.(discussion : défenseurs de deux tendances) 
Tableau synoptique : 
MATIERE DEFINITION QUALITES ACTIONS A MENER 
UN POLITICIEN - une personne qui fait la politique, qui peut ou a le pouvoir de diriger, un capable, un courageux, un meneur d’hommes (ou leadership) qui le conduit vers idéal du bonheur. - sage, intelligent, ouvert, vigilant, travailleur, très dynamique, entreprenant, bref être vertueux, de bonne éthique et morale. - pratiquer une bonne administration-trouver les stratégies pour renflouer les caisses de l’Etat.- éviter de saignerces caisses dépenses grossières.-Payer les salaires régulièrement.-créer les emplois pour résorber le chômage. 
III. APPLICATION En silence, les élèves reconstituent le sujet, par écrit, dans leurs cahiers de résumes. Tâche à domicile : Donnez l’exemple d’une réalisable durable qu’un politicien a fait pour le bonheur de la population dans votre quartier ou ailleurs. 
IV. AUTOCRITIQUE : 
 
 
C O N C L U S I O N 
 
Au terme de cette analyse sur la lecture de « Pas de complexe » de BOKETSU 1er , il nous revient de nous résumer de la manière suivante : 
Notre étude, en somme, s’est proposée de faire une lecture de la chanson dont le titre est cité plus haut.  
 
Nous sommes parti de l’hypothèse que la chanson de BOKETSU 1er révélerait l’image de la société congolaise et sommes-nous aussi fixé les objectifs suivants : 
- Présenter d’abord la notice biographique de l’auteur. 
- Analyser ensuite la textualité littéraire de la chanson. 
- Dégager les aspects stylistiques du texte. 
- En proposer l’analyse thématologique. 
- Décrire l’aspect formel de la chanson adaptée à la thématologie et enfin  
- Décrire la grille didactique liée à l’enseignement de la musique. 
 
Cette étude n’a été rendue possible que grâce à l’analyse structurale, littéraire et stylistique de la chanson et aux techniques documentaires et de dimensionnement. 
 
Mais l’essentiel du travail a été articulé en quatre chapitres :  
- le premier chapitre a porté sur la considération générale sur l’œuvre musicale de BOKETSU 1er notamment : la notice biographie, l’œuvre musicale et la place du musicien dans la musique congolaise. 
- Le deuxième s’est articulé sur l’analyse littéraire et stylistique de la chanson autour essentiellement des éléments stylistiques et littéraires. 
- Le troisième chapitre, pour sa part, a tenté d’analyser d’une façon thématologique le chant du musicien-congolais. Il y a été dégagé la thématologie politique, sociale, culturelle et économique avec boîte sémiotique pour chacune. 
- Enfin, le quatrième chapitre s’est attelé à l’étude de la grille didactique de la chanson : la problématique de l’enseignement, les objectifs et la programmation, les branches et matières dont deux fiches modèles ont été établies à ce sujet. 
 
Au terme de cette analyse, nous avons observé que : 
- La chanson « Pas de complexe » de BOKETSU 1er est un poème chanté et riche par de son étude formelle et sémantique. 
 
 
- Elle développe les thèmes actuels en rapport avec la société congolaise dont elle est l’image. 
- Elle décrit la société congolaise en ses divers aspects : social, politique, culturel et économique. 
- De part ses thèmes, le poème chanté, « Pas de complexe », de BOKETSU 1er constitue une interpellation et lève les options éthiques édifiantes au peuple congolais. 
- Tout compte fait, la chanson de BOKETSU 1er ne se tient en aucun obstacle pédagogique pour son insertion comme matière d’enseignement. 
 
Cette étude n’a porté essentiellement que sur une seule chanson de BOKETSU 1er . Ne serait-il pas aussi souhaitable qu’une recherche comparative soit amorcée, par exemple, sur l’ensemble des thèmes qu’aborde le musicien congolais afin de déterminer la place de cet artiste musicien dans la musique congolaise. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
BIBLIOGRAPHIE 
 
I. OUVRAGES 
 
 
1. BARTHES, R. , « L’écriture littéraire » in Réflexion et langage , n° 13, décembre 1986. 
2. P .O. Emérite BOKULA M. et Cie, Les Langues de la Région du Haut-Zaïre, IRS, République du Zaïre, Bur. Régional de Kisangani, 1979 
3. BONTINCK. Fr., « La dernière décennie de NSHASA (1881-1891) in ZAIRE- AFRIQUE n° 162, avril 1982. 
4. GREIMAS, A.J.,  
5. KIZERBO, J., Histoire de l’Afrique Noire, Paris, Présence Africaine, 1974. 
6. RIBOT. A., Critique et l’œuvre littéraire, Paris, FAYARD, 1989. 
7. RICOEUR , P, Le conflit des interprétations : essais d’herméneutique, Paris, Seuil, 1969. 
8. MOISE, A, Principe de dissertation française, Tome I, Paris, F. Nattant , 1990. 
9. PALMA, J., Le modèle actantiel, méthode d’analyse du politique, Liège, SE, 1991.  
10. MUNGALA, A.S, « Les sources d’inspiration de la musique congolaise » in Impact de la musique dans la société congolaise contemporaine, Kinshasa, St Augustin, 2006, n° 12. 
 
II. REVUES 
 
1. ZAIRE- AFRIQUE n° 162, avril 1982. 
 
III. COURS. 
 
1. Pr. OMATETE A. D. , Syllabus de Linguistique Africaine, cours inédit, IPN-KIN, Octobre 1989. 
 
2. LISINGO T. R., Question spéciale de Littérature orale, cours inédit, 2e licence , ISP/Kis, année acad. 2005-2006. 
 
 
 
 
IV. SITES INTERNET 
1. http : //www.africultures.com/index.asp. ? 
2. yahoo.fr : musique congolaise BOKETSU 1er  
 
V. BANDE ALBUM CASSETTE SWEDE-SWEDE BOKETSU 1er PROPHETE. 
 
VI. ENTRETIEN VERBAL : FAMBWA K. Chroniqueur musical/RTN C Kisangani, réalisateur de l’émission « Place aux vedettes ». 
 
VII. ANNEXE I & II : Texte de la Chanson « Pas de complexe » et une documentation avec photo de BOKETSU 1er tirée de l’Internet. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TABLE DES MATIERES 
 
EPIGRAPHE 0 
DEDICACE 0 
AVANT – PROPOS 0 
 
0. INTRODUCTION 1 
 
0.1. Problématique de la recherche 1 
0.2. Hypothèse et objectif 2 
0.3. Choix et Intérêt du sujet 2 
0.3.1. Choix du sujet 2 
0.3.2. Intérêt du sujet 2 
0.3.2.1. Intérêt scientifique 2 
0.3.2.2. Intérêt pédagogique 3 
0.4. Méthodes et techniques 3 
0.5. Délimitation du sujet 3 
0.6. Difficultés rencontrées 4 
0.7. Notes sur le lingala 4 
0.7.1. Cadre géographique du lingala 4 
0.7.2. Système phonologique du lingala 5 
0.7.2.1. Les phonèmes segmentaux 5 
0.7.2.2. Les prosodèmes 7 
0.7.2.3. Phonologie syntagmatique du lingala 7 
0.7.3. Morphologie : Le système des classes nominales du lingala 8 
0.8. Subdivision du travail 9 
 
CHAPITRE I CONSIDERATIONS GENERALES SUR L’ŒUVRE DE BOKETSU 1er 10  
 
1.0. Introduction 10 
1.1. Notice biographique 10 
1.2. Œuvre musicale 11 
1.2.1. Début de la carrière musicale 12 
1.2.2. Influences subies 12 
1.2.3. Caractéristiques de l’œuvre 12 
 
 
1.2.4. Thématique musicale 13 
1.2.5. Principales productions 13 
1.2.6. Dates et faits principaux 14 
1.2.7. Place de BOKETSU 1er dans la musique congolaise 14 
1.2.8. Quintessence de la chanson « Pas de complexe » 14 
 
CHAPITRE II ANALYSE LITTERAIRE ET STYLISTIQUE DE LA CHANSON« PAS DE COMPLEXE » 16 
 
2.0. Introduction 16 
2.1. Analyse littéraire 16 
2.1.1. Définition 16 
2.1.2. Eléments d’analyse littéraire 16 
2.2. Analyse structurale 17 
2.2.1. De l’organisation 17 
2.2.1.1. Qualification 17 
2.2.1.2. Analyse des strophes 18 
2.2.2. Analyse topologique 23 
2.2.3. Analyse actantielle 25 
2.2.4. Analyse titrologique 27 
2.2.5. Technique de lisibilité 29 
2.3. Analyse stylistique 37 
2.3.1. Commentaire lexical 37 
2.3.2. Commentaire grammatical 42 
Conclusion partielle 44 
 
CHAPITRE III ANALYSE THEMATOLOGIQUE 45 
 
3.0. Introduction 45 
3.1. Quelques thèmes contenus dans le poème chanté 45 
3.1.1. Thématologie politique 45 
3.1.2. Thématologie sociale 47 
3.1.3. Thématologie économique 49 
3.1.4. Thématoloqie culturelle 51 
Conclusion partielle 52 
 
 
 
CHAPITRE IV CONSIDERATION PEDAGOGIQUE 53 
 
4.0. Introduction 53 
4.1. Problématique de cet enseignement 53 
4.2. Objectifs de l’enseignement 54 
4.3. Programmation de la matière 54 
4.4. Classes autonomes 57 
4.5. Classes d’accueil 57 
4.6. Branches autonomes 58 
4.7. Branches d’accueil 58 
4.8. Matériel didactique 60 
4.9. Fiches de préparation 61 
4.9.1. Fiche 1 61 
4.9.2. Fiche 2 65 
 
CONCLUSION 68 
 
BIBLIOGRAPHIE 70 
 
TABLE DES MATIERES 71 
 
ANNEXE I : Texte de la chanson « Pas de complexe ». 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ANNEXE I 
 
Titre de chanson : PAS DE COMPLEXE 
Compositeur : BOKETSU 1er Orchestre : SWEDE-SWEDE 
Extrait dans son album : BOKETSU 1er PROPHETE. 
 
 
1 ISSA SWEDE e e e e  
2 IYOWELA o o o o o 
3 Pas de complexe o o o Mawa. 
 
 
1 Otumoli peuple congolais oluki papa Nzambe e e  
2 Otumoli peuple Afrika oluki Nkolo Nzambe e e ref./ Mawa a a 1 
3 Bino bapolitisien mpo boyoka pasi na biso o o « 2 
4 Otumoli engando o « 3 
5 Banafrika balela o « 4 
6 Angola balela o « 5 
7 Brazza-ville balela o la paix 6 
8 Nigeria balela (x2) « 7 
9 Tosala nini ? « 8 
10 Mokili pasi ? « 9 
11 Nalingi naloba kasi naikobanga nini ? (x2) 
12 Kasi naikobanga prison e ah Mawa mingi eh eh 10 
13 Namboka kolo  
 
 
14 Nalingi naloba naikobanga  
15 Kasi naikobanga nini oh  
16 Naikobanga prison e 
17 Famille pauvre eh 
18 Naza niete 
19 Namboka na biso makambo eye ebele eh ah 
20 Namboka na biso droit ya bato eyebanaka te ah 
21 Awa na Poto eh eh m baliaka mangoya 
22 Na Poto oh baliaka mistiki oh ah 
23 Mokili pasi  
24 Bolingo ngai nasala nini eh  
Animation : 
4 Salaire ya bato, bandeko, ekoma nde na pasi  
5 Yala Nkolo mokili ebebi eh eh  
25 Kuna na Kisangani m 
26 na Shaba ah 
27 Haut-Zaîre nyoso oh  
28 Equateur eh ah 
29 Bolingi baguerre eh 
30 Osombi monduki moko okoti etumba na zamba ah ah 
31 Likolo o boma ndeko nayo  
32 Likolo na mabele na ye eh  
33 Otumoli engambe eh réf./ O la paix. 11 
34 Nasala nini eh « 12 
35 Tosengi nde la paix « 13 
36 Moto yeba vérité na yo 
 
 
37 Yeba droit na yo 
38 Ndenge ezali mama O la paix 14 
39 Mawa mingi « 15 
 
Animation :  
6 Mawa trop peuple congolais Mawa  
7 Depuis colonisation, ça fait aujourd’hui  
8 123 ans. 23 ans ya souffrances Mawa 
9 trop  
10 Toza na diamant  
11 « na cuivre  
12 « na mabele  
13 Nzambe apesa biso bomengo  
14 Mpo na nini souffrance  
15 Toza na combalt  
16 Peuple congolai  
17 Pas de complexe  
18 Toza na nyoso vraiment  
19 Totelemele mboka na biso moko  
20 Bamboka mosusu oyo ezangaka diamant  
21 bazakozua yango mpo boyokani ezali te.  
 
40 Nalingi naloba kasi naikoyoka soni eh eh 
41 Nalikambo ya kongo Kinshasa Ier ezali pasi oh oh 
42 Nabanda kaka se na bapolitisien : 
43 Biso bato tovotaka bino eh eh 
Animation :  
 
22 Biso nde tovotaka bino oh o  
23 Boyebi malamu. Biso tomona babapasi eh  
24 Binso kaka, bolingi bomengo kaka bino  
25 Biso te?  
44 Tolingi bino bapolitisien 
45 Balabala moko 25 eglises 
46 Ba société boyela biso na kongo eleki mingi 
47 Ba pasteur épai babimisa bana na bandako 
48 Balobi bana bazali bandoki 26 - 27 moyen te (x2) mpo mboka ezangi économie 49 Tolongolaka bondoki eh eh 28 oh seigneur mpo na na nini mboka ekomi boye ?  
50 Biso bamusiciens na peuple ya Kongo(x2) 
51 Biso bamusiciens ya mboka Kongo, 
52 Boyoka nga malamu na matoi mpe na maloba 
53 Makambo ezali kosala pasi oh 29 botalela âge, botalela ba âge  
54 Ba phaseurs bakomi ebele, ebele 
55 Biso ba musiciens olingi osala marche na yo 
56 Otii bana mike, otii bango na sima 
57 Mpo na nini okoki kozua te mwana na yo moko 
58 Oyo ya ndako eh 
59 Unikin, ISC, ISTA, Université La Belle-Vie,  
60 Université Protestante, Université ya Lubumbashi, 
61 ISC/Mbandaka,Université ya Kisangani, Bandundu,  
 
 
 
 
 
 
 
62 Katanga, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, 
63 Kuna na Kivu, boyoka nga malamu na leli eh 
64 Ebele ya balicencie, ebele ya badoctorat, ebele ya bagradué, 
65 Ebele ya badiplômé bazali na mosala te 30 moyen te 
66 Naikoyoka soni 31 - 32 mpo na nini, bajournaliste boloba(x2) véruté 
33 Un siècle et demi ah seigneur. 
 
 
 
 
67 Bandeko bakimaki bamboka, ebele totondami na  
68 Kisasa manduki partout mpo na koluka intérêt ya bapaya 
69 Tolingi intérêt ya biso te 
70 Tokima mboka na biso 
71 Epai ya baninga bazali na babanque 
72 Biso tozali na banque te eh 34 Boketsu 1er, boboma nga mpo na peuple 
73 Naikoyoka soni eh 35 Nakoki kotrahir peuple na nga te. 
74 Natangi kombo ya moto te, naboi botindela nga basoda 
75 Mpo baboma nga. 
76 Te, pas de complexe. 
77 Boboma nga liwa ya Mzee, liwa ya Lumumba. 
78 Nakondima 
79 Mais ya bato ya mokili te na boi 
80 Oh pas de complexe. 
 
 
 
 
 
 
 
Annexe II 
 
TRADUCTION LITTERAIRE DE « PAS DE COMPLEXE » DE BOKETSU 1er 
avec l’Orchestre SWEDE-SWEDE. 
 
1 ISSA SWEDE e e e 
2 IYOWELA o o o 
3 Pas de complexe o o o Pitié. 
 
1 Qui provoque le peuple congolais s’attire la colère du Créateur. 
2 Qui provoque le peuple africain s’attire la colère du Seigneur réf./ Pitié 1 
3 Vous, les politiciens ne compatissez point à nos souffrances « 2 
4 Tu provoques un monstre o « 3 
5 Les enfants d’Afrique pleurent « 4 
6 Angola pleure « 5 
7 Brazza-ville pleure O la paix 6 
8 Nigeria pleure (x 2) « 7 
9 Que devons-nous faire ? « 8 
10 Souffrances au monde « 9 
11 Je veux parler mais, je crains quoi ? Pitié trop 10 
12 Je crains la prison eh eh  
13 Au village foutu 
14 Je veux parler mais, je crains 
15 Mais, qu’est-ce que je crains ? 
16 Je crains la prison 
17 Famille pauvre 
18 Je ne suis pas tranquille 
19 Dans notre pays, il y a trop de problèmes 
20 Chez nous, les droits humains ne sont pas respectés 
21 Ici en Europe, on mange « mangoya » 
22 En Europe, on mange en abondance 
23 Souffrances au monde 
24 Que voulez-vous que je fasse ? Animation 4 Les salaires de fonctionnaires, mes frères, sont devenus très difficiles. 
 
5 Viens Seigneur, le monde se meurt. 
25 Là, à Kisangani 
26 Au Shaba ah 
27 dans tout le Haut-Zaïre oh 
28 Equateur eh 
29 Vous voulez des guerres eh 
30 Tu achètes un fusil, tu entres dans le maquis en forêt ah ah 
31 Pour que tu tues ton frère 
32 A cause de sa terre 
33 Tu provoques un monstre réf./ O la paix 11 
34 Que faire ? « 12 
35 Nous réclamons que la paix 
36 Individu connaît ta vérité  
37 « « tes droits humains 
38 Comme cela se présente, maman « 13 
39 Pitié trop « 14 
Animation : 
6 Pitié trop, peuple congolais, pitié. 
7 Depuis la colonisation, ça fait aujourd’hui 
8 123 ans. 23 ans de souffrances 
9 Pitié trop. 
10 Nous possédons du diamant 
11 Nous possédons du cuivre 
12 Nous possédons un sous-sol riche 
13 Dieu nous a donné tant de richesses 
14 Pourquoi tant de souffrances ? 
15 Nous possédons du combalt 
16 Peuple congolais 
17 Pas de complexe 
18 Nous possédons tout 
19 Prenons la direction de notre pays, nous-mêmes 
20 Des pays étrangers ne possédant pas de diamant 
21 En attrapent chez nous, parce nous ne nous entendons pas. 
40 Je veux parler mais, j’ai honte. 
41 La situation du Congo Kinshasa 1er est pitoyable. 
42 Que je commence uniquement avec les politiciens. 
43 C’est nous qui vous votons eh eh 
Animation : 22 C’est nous qui vous avons votés 
23 Sachez-le bien, nous souffrons trop. 
24 ous voulez seulement vos propres intérêts, toujours vous. 
25 Jamais nous. 
26 - 27 Pas moyen (x 2) comme le pays n’a pas d’économie. 
28 Oh Seigneur, pourquoi notre pays est devenu ainsi ? 
44 Nous vous aimons, vous politiciens. 
45 Une rue 25 églises 
46 Ce sont les sociétés que vous nous avez apportez au Congo très nombreuses. 
47 Les pasteurs, à leur tour, retirent des enfants de leurs maisons 
48 En déclarant que les enfants sont des sorciers. 
49 Nous chassons la sorcellerie. 
50 Nous, les musiciens du peuple congolais (x 2). 
51 Nous, les musiciens du Congo 
52 Ecoutez-moi bien à l’oreille et en parole. 
53 Le problème qui fait très mal. 29 Voyez l’âge, voyez les âges 
54 Les phaseurs sont devenus très nombreux. 
55 Nous, les musiciens, tu veux organiser ta marche. 
56 Tu places de petits enfants devant, les tiens derrière. 
57 Pourquoi tu ne peux pas simplement prendre tes propres enfants ? 
58 Tes enfants de maison. 
59 Unikin, ISC, ISTA, Université La Belle-Vie,  
60 Université Protestante, Université de Lubumbashi, 
61 ISC/Mbandaka, Université de Kisangani, Bandundu,  
62 Katanga, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, 30 Pas moyen. 
63 Là, à Kivu, écoutez-moi bien et je pleure eh 
64 Trop de licenciés, trop de docteurs, trop de gradués, 
65 Trop de diplômés n’ont pas de travail, 
 
66 J’éprouve de la honte 31 – 32 Pourquoi, les journalistes, dénoncez(x 2) la vérité durant 
33 Un siècle et demi, oh Seigneur. 
67 Des frères ont fui des villages, nous sommes pleins à 
68 Kinshasa, des fusils partout pour ne chercher que l’intérêt des étrangers. 
69 Nous ne voulons point nos propres intérêts 
70 Nous avons quitté nos pays 
71 Chez les autres, il y a des banques 
72 Nous n’avons pas de banques. 34 Boketsu 1er, tuez-moi à cause du peuple. 
73 J’éprouve de la honte 
74 Je n’ai cité le nom de personne, je refuse que vous m’envoyiez des soldats 
75 Pour qu’ils m’assassinent 35 Je ne peux pas trahir mon peuple. 
76 Non, pas de complexe. 
77 Tuez-moi la mort de Mzee, la mort de Lumumba. 
78 J’accepterai. 
79 Mais, par une mort mondaine, non, je refuse. 
80 Oh, pas de complexe. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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